TEHERAN, 19 juillet (Reuters) - Le ministre de l'Economie allemand Sigmar Gabriel est arrivé dimanche en Iran à la tête d'une délégation économique. Il est le premier responsable occidental de haut rang à se rendre dans la République islamique depuis l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

"L'accord (...) a posé les fondations d'une normalisation des relations avec l'Iran", a déclaré le vice-chancelier avant de prendre l'avion, accompagné de responsables des milieux d'affaires.

Selon l'accord conclu mardi dernier, les sanctions imposées à Téhéran par les Etats-Unis, l'Union européenne et les Nations unies seront levées en échange d'un strict encadrement des activités nucléaires de la République islamique.

"La condition préalable à cela est que les mesures prévues dans l'accord soient mises en oeuvre", a rappelé Sigmar Gabriel.

La DIHK, la fédération des chambres de commerce, prévoit que les exportations allemandes vers l'Iran pourraient doubler pour atteindre quelque 5 milliards d'euros en seulement deux ans. Des groupes comme Volkswagen ou Siemens, tout comme des milliers de PME familiales, espèrent reprendre pied rapidement en Iran.

Sigmar Gabriel prévoit de s'entretenir avec le président iranien Hassan Rohani et plusieurs ministres durant sa visite de trois jours.

Dans le quotidien Bild, il dit également souhaiter profiter de son voyage pour proposer que l'Allemagne joue un rôle de médiateur entre l'Iran et Israël et affirme qu'il insistera pour que l'Iran reconnaisse le droit à l'existence de l'Etat hébreu.

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Les exportateurs allemands voient des opportunités en Iran (Gernot Heller; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Volkswagen AG, Siemens AG