Grenoble (awp/afp) - Le groupe industriel allemand Siemens va supprimer une centaine de postes, essentiellement à Grenoble, dans le cadre d'un plan de réorganisation de sa branche Energy management (EM), a-t-on appris mardi auprès de la direction et des syndicats.

Un comité central d'entreprise devait se réunir mardi matin à Paris pour enclencher la procédure du plan de sauvegarde de l'emploi. Le groupe prévoit de supprimer 106 postes et d'en créer 27 nouveaux, a-t-il précisé à l'AFP, parlant de "79 suppressions de postes net".

La division EM, qui propose des solutions pour les infrastructures électriques, compte 410 employés à Grenoble sur 460 en tout.

"Certaines activités fonctionnent très bien, mais d'autres sont en situation de sous-charge chronique ou connaissent des difficultés financières", a expliqué à l'AFP Ludovic Vallon, responsable de l'établissement Siemens de Grenoble.

L'activité projet a notamment souffert ces dernières années de la baisse des commandes venues d'Afrique du Nord, en raison de la chute des cours du pétrole et de l'instabilité politique de la région, a-t-il précisé.

"On a du boulot, on a des commandes", a rétorqué Stéphane Collomb, secrétaire CFDT du comité d'entreprise de Siemens Energy Management. "On est prêt à se mettre autour d'une table pour négocier avec la direction, mais pas dans le cadre d'un plan social", a-t-il précisé, parlant d'un "plan pas justifié économiquement".

"On a du mal à comprendre la stratégie, si ce n'est de démanteler le site de Grenoble", a ajouté M. Collomb. C'est le quatrième plan social depuis 2008 à Grenoble, selon le syndicaliste, qui évoque "plus de 350 suppressions de postes" en huit ans.

"Notre objectif, c'est de privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux et de minimiser le nombre de départs subis", a assuré pour sa part M. Vallon.

Il a affirmé que le groupe entendait confirmer son ancrage à Grenoble notamment via une réorientation de l'activité recherche et développement.

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