Baar (awp) - Sans surprise, le conseil d'administration de Sika a recouru ce mardi pour la quatrième fois au même mécanisme pour éviter une prise de contrôle par le groupe français Saint-Gobain. A l'occasion de l'assemblée générale qui se tient ce mardi, le chimiste du bâtiment zougois a restreint les droits de vote de la famille fondatrice, réunie au sein de la holding Schenker-Winkler (SWH), à 5% de leurs actions nominatives. La décision se base sur les statuts du groupe, a expliqué le président de Sika, Paul Hälg, dans son discours aux actionnaires.

La restriction des droits de vote s'applique à la réélection des administrateurs indépendants, l'élection proposée de Jacques Bischoff au conseil d'administration, l'élection du président, ainsi que le vote sur la composition des comités de nomination et de rémunération. Le conseil d'administration se réserve par ailleurs le droit d'étendre les restrictions à d'autres propositions.

L'examen spécial demandé par SWH-Holding à propos de l'administratrice Monika Ribar n'est apparemment pas concerné par la restriction des droits de vote. Les héritiers du fondateur de Sika se sont prononcés en faveur d'un examen du mandat d'administratrice de la présidente des CFF auprès de la "Capoinvest" en rapport avec son mandat auprès de Sika.

"Sika n'a pas besoin de Saint-Gobain", a une nouvelle fois martelé son président. Il a encore appelé à la raison les héritiers de la famille Burkard, les exhortant à renoncer à la transaction prévue et à rechercher des solutions alternatives avec Sika. "Nous sommes prêts", a assuré M. Hälg.

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