Une décision inattendue et mal accueillie en Bourse de Londres où l'action du télédiffuseur britannique perd autour de 1,6% après avoir cédé jusqu'à 4%.

Rupert Murdoch et ses proches envisagent depuis longtemps de mettre la main sur la totalité de Sky même si on leur reproche d'exercer déjà un trop grand contrôle des médias britanniques par le biais des journaux Times et Sun et de la participation de 39% qu'il possède dans Sky.

Le gouvernement avait déjà dit qu'il demanderait à l'autorité de la concurrence de prendre six mois pour déterminer si Murdoch exercerait une influence trop lourde dans les médias s'il devenait propriétaire de la totalité de Sky.

Il a fait savoir mardi qu'il réclamerait sans doute aussi une enquête pour savoir si Twenty-First Century Fox respecterait les usages en matière de pluralité des médias.

"Je formule à présent l'intention de soumettre la fusion à la CMA (Competition and Markets Authority) au motif du respect des usages de télédiffusion", a dit au Parlement la secrétaire aux médias Karen Bradley, ajoutant qu'elle donnait aux sociétés concernées 10 jours pour réagir.

Murdoch avait déjà tenté de s'emparer de Sky en 2011 mais un scandale de tables d'écoute impliquant un autre titre, à l'époque, de son empire de presse, News of the World, avait fait capoter l'affaire. Il est revenuà la charge avec une offre amicale en décembre 2016.

(Kate Holton et Kylie MacLellan, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Sky, Twenty-First Century Fox