Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

ALIMENTATION: L'action Nestlé a ouvert en hausse à la Bourse suisse, alors que l'indice des valeurs vedettes SMI était en recul. A 9h30, le titre gagnait 1,19%. L'annonce d'un rachat d'actions de la multinationale se répercute favorablement sur le cours. Le géant alimentaire, basé à Vevey, a annoncé un programme de rachat d'actions portant jusqu'à 20 milliards de francs suisses. L'opération en elle-même ne constitue pas une véritable surprise, relèvent les analystes relayés par AWP. Le choix du moment en revanche - au lendemain de la formulation d'exigences par un nouvel entrant au capital de Nestlé - alimente les débats.

ALIMENTATION: En annonçant un programme de rachat d'actions à hauteur de 20 milliards de francs suisses, Nestlé suit un phénomène en vogue actuellement. Par cette opération, les groupes cherchent à réduire leurs liquidités au profit de l'amélioration de la valeur de l'action. Les taux d'intérêt négatifs pénalisent les liquidités souvent importantes détenues par les entreprises, avait déclaré dans un entretien à l'ats Jean-Luc Chenaux, professeur de droit commercial à l'Université de Lausanne. Ces dernières années, les groupes s'étaient focalisés sur le cash-flow (capacité d'autofinancement), observe de son côté Stefan Meyen, analyste chez UBS.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: Avant de passer au réseau mobile de la 5e génération, Swisscom continue d'améliorer les débits actuels. Cette année, les clients du premier opérateur helvétique pourront surfer avec leur mobile dans 11 villes à une vitesse jusqu'à 800 mégabits par seconde (Mbit/s). Jusqu'à présent, le débit maximal atteint environ la moitié, soit 450 Mbit/s et concerne près de 15% de la population. Pour parvenir à cette nouvelle vitesse record, Swisscom a combiné quatre fréquences de l'actuelle technologie 4G ou LTE, a indiqué à Zurich, Heinz Herren, le responsable technique du géant bleu.

BANQUES: L'Union européenne (UE) vient de lancer une nouvelle offensive contre les conseillers, les comptables, les banques et les avocats qui incitent leurs clients fortunés à l'évasion fiscale par le biais de dispositifs complexes d'optimisation. En Suisse, la perspective de ces nouvelles règles de transparence ne crée pas l'émoi. Dans sa vaste croisade contre l'évasion de capitaux, la Commission européenne (CE) s'attaque maintenant aux montages d'optimisation fiscale. Elle veut désormais obliger les intermédiaires ou leurs clients à déclarer au fisc de leur pays certains dispositifs transfrontières de planification fiscale. Des scandales impliquant des stars du foot ont récemment mis ce problème sur le devant de la scène.

CHOCOLAT: L'industrie chocolatière suisse veut en faire plus en matière d'environnement. Elle a mis sur place une plate-forme consacrée au cacao durable. Lancée conjointement par l'association sectorielle Chocosuisse, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) et des organisations non gouvernementales (ONG), l'initiative vise à promouvoir une gestion pérenne au sein du secteur cacaoyer, soulignent les initiateurs du projet. Elle a aussi pour but d'améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao.

CONFECTION: Une quarantaine d'employés de Charles Vögele ont mené une action de protestation au siège de la chaîne de confection schwytzoise. Ils exigent un plan social clair pour les collaborateurs licenciés des centres de logistique. Les protestataires, soutenus par Unia, ont remis à la direction un texte exigeant des prestations clairement définies et obligatoires en faveur des employés licenciés, indique le syndicat dans un communiqué. Les collaborateurs affectés attendent une discussion avec les dirigeants du groupe vendu à l'italien OVS.

INDUSTRIE MEM: Les salariés du groupe Ammann ont fait des propositions pour préserver des emplois. Fin mai, le fabricant avait annoncé son projet de délocaliser la majeure partie de sa production de composants vers d'autres usines en Europe et de supprimer 130 postes à Langenthal (BE) d'ici à mai 2018. "Le personnel revendique que l'entreprise réexamine les projets annoncés", a indiqué Unia. Les 160 employés, réunis en assemblée, ont accepté à l'unanimité les propositions transmises ce jour à la direction de l'entreprise. Ils ont décidé d'être accompagnés par le syndicat.

ASSURANCES: Bâloise a acquis Movu, une plate-forme numérique proposant des services de déménagement. Ce rachat doit élargir la palette de services que l'assureur bâlois peut proposer à ses clients, indique l'entreprise. Les détails financiers de cette opération n'ont pas été divulgués. Movu, grâce à cette opération, reçoit pour sa part un financement qui devrait lui permettre de développer ses activités dans d'autres secteurs liés au thème "maison et habitat".

SYSTÈMES DE CÂBLEUSES: Komax rachète le français Laselec, spécialiste du marquage et de l'identification des câbles par laser. L'acquisition, qui devrait être finalisée au deuxième semestre, permettra de renforcer le segment aérospatial du numéro un mondial de machines et systèmes d'usinage de câble. Les autorités françaises de la concurrence doivent encore approuver la transaction. Komax détient une participation de 20% dans Laselec depuis 2015 et leur collaboration a permis de trouver des solutions s'appliquant au marché automobile, le plus gros secteur d'activité de Komax.

INDUSTRIE: Le groupe obwaldien Maxon Motor a vu son chiffre d'affaires progresser en 2016. Les ventes du fabricant de petits moteurs de précision sont passées, en l'espace d'un an, de 402,5 millions de francs suisses à 422,5 millions. La Suisse et l'Europe ont tiré les affaires vers le haut. Sur le marché helvétique, les ventes ont augmenté, passant de 54,3 millions de francs suisses en 2015 à 62,7 millions l'année passée, précise l'entreprise sise à Sachseln (OW)).

MARCHÉ DU TRAVAIL: Le nombre d'offres d'emploi publiées en Suisse a légèrement progressé en juin de 1,2% sur un mois, selon l'indice du spécialiste en recrutement Michael Page. L'Espace Mittelland enregistre la plus forte croissance (+3,1%). Sur un an, la progression sur le Plateau suisse (BE, FR, JU, NE, SO) est même de 24,5%, a indiqué Michael Page dans son "Swiss Job Index". A contrario, la région lémanique subit un recul de 2,3% en juin, en comparaison mensuelle. En rythme annuel, la croissance des offres d'emploi dans cette région reste élevée (+24,7%).

CONJONCTURE: Les analystes financiers font preuve de plus de pessimisme concernant l'évolution de la conjoncture en Suisse. L'indice mesurant leurs attentes au cours des six prochains mois a atteint 20,7 points en juin, contre 30,8 points en mai. Malgré ce ralentissement, l'indicateur reste à un niveau historiquement haut, soulignent Credit Suisse et CFA Society Switzerland, en charge du sondage mensuel. L'indice se fixe depuis mars au-dessus des 20 points, ce qui n'avait plus été le cas depuis février 2014.

CONJONCTURE: En mai, l'indice UBS de la consommation s'est élevé à 1,39 point, dénotant une croissance de la consommation privée légèrement inférieure à la moyenne. L'indicateur a néanmoins été soutenu par les immatriculations de véhicules neufs et les nuitées hôtelières. Le chiffre d'avril a été légèrement revu à la baisse, passant de 1,48 à 1,34 point. La croissance réelle de l'emploi a été inférieure aux estimations, ce qui a entraîné d'une part la révision à la baisse de l'indice et d'autre part ce qui a également modifié sa dynamique ces derniers mois, indique UBS.

INTRODUCTIONS EN BOURSE: La reprise du marché mondial des entrées en Bourse s'est confirmée au premier semestre 2017, selon EY. A la faveur de l'embellie conjoncturelle et des marchés, le volume global d'émission a quasiment doublé à 83,4 milliards de dollars (79,3 milliards de francs suisses). Pour l'heure, le premier semestre 2017, qu'EY considère d'ores et déjà achevé, s'est soldé sur 772 introductions en Bourse (IPO), 70% de plus qu'un an auparavant. Selon l'enquête du cabinet d'audit comptable et de conseils, il s'agit de la meilleure première partie d'année depuis 2007.

SANTÉ: Le géant Philips va racheter l'américain Spectranetics, spécialisé dans le traitement des artères et valorisé à hauteur de 1,9 milliard d'euros (2,1 milliards de francs suisses). Le groupe néerlandais, désormais recentré sur les équipements médicaux, a également annoncé qu'il allait racheter jusqu'à 1,5 milliard d'euros de ses propres actions d'ici à la fin du troisième trimestre 2019, avec l'intention d'annuler ces titres à l'issue de ce programme.

ats/rp