Bien orientées à l'ouverture après avoir passé avec succès les stress tests de la Banque centrale européenne, les valeurs bancaires françaises ainsi que leurs consoeurs de la zone euro se sont finalement repliées. Société Générale perd 2,05% à 38,04 euros, Crédit Agricole 0,64% à 11,645 euros, BNP Paribas 0,6% à 49,21 euros, et Natixis 1,42% à 5,475 euros. Cet examen n'a pas réservé de surprises au niveau des établissements français, dont la solidité a été confirmée.

Si, comme la majorité des analystes, JPMorgan juge positifs ces tests pour les banques européennes, il estime pour autant qu'elles ne sont pas encore au bout de leurs peines. L'analyste américain s'attend ainsi à qu'elles continuent à renforcer leur bilan plutôt que distribuer des prêts en raison notamment d'un environnement réglementaire toujours incertain.

Cette baisse du jour est également à remettre en perspective avec le net rebond du secteur en Europe sur la semaine écoulée : +6%.

Sur la base de leur bilan à fin 2013, 25 banques testées sur un total de 130 établissements de la zone euro ont échoué aux deux examens - revue de la qualité des actifs et stress tests - de la BCE, leur ratio de fonds propres durs ressortant sous le niveau minimum de 5,5%. Leur déficit en fonds propres s'élève 25 milliards d'euros.

Une fois prises en compte les mesures prises depuis le 1er janvier par certaines banques, seulement 13 banques ont échoué et doivent renforcer leur bilan à hauteur de 9,5 milliards d'euros. Ce montant est encore plus faible si l'on exclut les banques qui ont présenté des plans de restructuration, à l'instar des banques grecques. L'analyste de la Société Générale évalue ainsi le déficit final en fonds propres du secteur à 7 milliards d'euros. Les établissements bancaires concernés disposent désormais de 15 jours pour présenter à la BCE leur plan de recapitalisation.

Les banques françaises affichent, elles, un ratio de fonds propres durs agrégé de 9 % à fin 2016, un niveau bien supérieur au minimum exigé.

A la suite de cette opération, la BCE prendra en charge le 4 novembre la supervision directe des 130 banques les plus importantes de la zone euro.

(C.J)


Valeurs citées dans l'article : SOCIETE GENERALE, NATIXIS, CREDIT AGRICOLE, BNP PARIBAS