Erste Group Bank chute de 15,92% à 19,60 euros, victime d'un avertissement sur résultats et entraîne dans son sillage la grande majorité des banques européennes, dont Société Générale (-2,7%). Cette dernière est la plus exposée des grandes banques françaises à l'Europe centrale, où elle a réalisé 6% de son produit net bancaire en 2013. Elle y détient notamment des positions de respectivement numéro 2 et 3 en Roumanie et République tchèque dans la banque de détail et les services financiers internationaux.

Ces deux pays constituent un axe de développement stratégique, comme elle l'a indiqué en mai.

BNP Paribas cède, elle, 2,2%, pénalisée par la dégradation de Macquarie à Neutre. Cette région représente 2% de son produit net bancaire. Crédit Agricole (-0,6%) résiste mieux car son exposition à l'Europe centrale est négligeable.

Erste Group Bank a expliqué cet avertissement par la hausse du coût du risque en Roumanie et en Hongrie. Dans le premier pays, elle a augmenté ses provisions pour répondre à la volonté de la Banque centrale de réduire les créances douteuses dans le système bancaire avant la revue de la qualité des actifs bancaires de la BCE. En Hongrie, le gouvernement va prendre des mesures pour régler le problème des prêts en devise, (les mensualités ont fortement augmenté à la suite de la dévaluation de la monnaie), ce qui conduira les banques à dédommager leurs possesseurs.

La banque autrichienne a augmenté de 700 millions d'euros son coût du risque sur 2014, pour le porter à 2,4 milliards d'euros, ayant accru ses provisions dans ces deux pays. Elle devrait ainsi essuyer une perte nette comprise entre 1,4 et 1,6 milliard d'euros en 2014.

(C.J)