Londres (awp/afp) - Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont divergé avant les célébrations du Nouvel an chinois, les investisseurs encaissant leurs gains avant les festivités, à l'exception du cuivre, dont la production pourrait être affectée par des grèves.

Le cuivre a gagné du terrain, tandis que l'aluminium, l'étain et le nickel ont reculé et alors que le zinc et le plomb avançaient très légèrement.

"Les Chinois entameront samedi les festivités du Nouvel an. Les marchés seront donc fermés en Chine de ce vendredi à jeudi prochain, et l'activité économique a déjà ralenti à l'approche des fêtes", ont rappelé les analystes de Commerzbank.

La Chine étant le premier marché des métaux de base, l'absence des courtiers chinois devrait fortement diminuer les volumes, même si Commerzbank rappelle que la volatilité pourrait être accrue.

A plus long terme, les observateurs restent focalisés sur les données venues de Chine et sur les annonces de Donald Trump, qui est officiellement devenu président des Etats-Unis la semaine dernière et qui a promis d'investir massivement dans les infrastructures.

"Même si les marchés semblent déjà avoir intégré une hausse de la demande des Etats-Unis avec ces investissements, le délai d'implémentation de ces mesures devrait être assez long, et nous nous attendons à devoir attendre 2018 avant de voir une réelle augmentation de la consommation de métaux de base", ont prévenu les analystes de Danske Bank.

L'aluminium a atteint mardi en séance 1.883 dollars la tonne, à son plus haut niveau depuis plus d'un an et demi, avant de reculer sur le reste de la semaine.

L'étain a reculé vendredi en séance à 19.800 dollars la tonne, à son plus bas niveau depuis plus de trois mois.

Le zinc est monté jeudi en séance à son plus haut niveau en un mois et demi à 2.847 dollars la tonne.

Le plomb a atteint mardi en séance son plus haut en près de deux mois à 2.400 dollars la tonne.

-Le cuivre dopé par de possibles grèves au Chili-

Le cuivre a atteint jeudi 5.981,50 dollars la tonne en séance, à son plus haut niveau depuis près de deux mois.

"Les cours sont soutenus par plusieurs informations qui affectent la production. Les syndicats de la mine d'Escondida, au Chili, la plus grande du monde, ont rejeté l'accord sur les salaires proposé par l'opérateur de la mine, et recommandent de faire grève", ont rapporté les analystes de Commerzbank.

"La mine d'Escondida représente 5% de la production mondiale à elle seule", ont souligné les analystes de Société Générale, qui ont revu à la hausse leurs prévisions de prix pour le métal rouge, estimant par ailleurs que les marchés chinois devraient reprendre leurs achats au retour des fêtes.

-Le nickel chute, l'Indonésie pèse-

Le nickel a touché jeudi en séance son plus bas en près de sept mois, à 9.350 dollars.

Les marchés continuent de digérer l'annonce par le premier producteur mondial, l'Indonésie, d'un assouplissement de sa législation sur les exportations.

Alors que les exportations de minerai de nickel étaient interdites, pour favoriser les fonderies locales, le gouvernement a annoncé début janvier qu'elles seraient autorisées à condition que des fonderies soient construites dans le pays.

"Les minières de nickel doivent désormais dédier 30% de leurs fonderies à des minerais de basse qualité, c'est-à-dire avec moins de 1,7% de nickel", ont précisé les analystes de Société Générale.

"La confusion et le doute règnent encore, car nous ne savons par exemple pas comment ces règles seront appliquées", ont-ils ajouté.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.867 dollars vendredi à 12H40 GMT, contre 5.725 dollars le vendredi précédent à 11H40 GMT.

L'aluminium valait 1.824,50 dollars la tonne, contre 1.833 dollars.

Le plomb valait 2.305,50 dollars la tonne, contre 2.285 dollars.

L'étain valait 19.875 dollars la tonne, contre 20.040 dollars.

Le nickel valait 9.460 dollars la tonne, contre 9.780 dollars.

Le zinc valait 2.769 dollars la tonne, contre 2.746,50 dollars.

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