En repli de 2,4% à 43,69 euros, Société Générale accuse la plus forte baisse du CAC 40 malgré un bénéfice net multiplié par cinq à 868 millions d'euros et un produit net bancaire en hausse de 12,3% à 6,35 milliards au premier trimestre. Les investisseurs sanctionnent la perte nette de 108 millions d'euros enregistrée en Russie où la banque française est présente à travers sa filiale Rosbank. Les analystes espéraient une amélioration plus marquée de la situation en Russie après la perte de 508 millions enregistrée un an plus tôt.

Société Générale, qui a supprimé environ 1 000 postes en Russie depuis décembre, s'attend à une normalisation progressive de la situation.

L'autre motif de déception est à chercher du côté de la banque d'investissement. Cette division phare du groupe a pourtant vu son bénéfice net grimper de 21,4% à 522 millions et ses revenus augmenter de 25,3% à 1,77 milliard dans le sillage de l'embellie des marchés actions (+32,5% de revenus à 853 millions d'euros pour les activités Actions). Mais dans le même temps, les activités Taux, crédit, changes et matières premières ont enregistré des revenus en retrait de 2,8% à 584 millions.

Concernant sa solidité financière, Société Générale a fait état d'un ratio Tier One stable à 10,1% d'un trimestre à l'autre. Le ratio de levier, qui mesure le rapport entre le capital « Tier One » des banques et l'ensemble de leurs actifs, sans prise en compte du risque, s'établit à 3,7% à fin mars 2015, contre 3,8% à fin décembre 2014.

"Ces résultats sont mitigés, avec une faiblesse persistante en Russie et des coûts sous pression dans la banque d'investissement", a commenté Citgroup.

Kepler Cheuvreux a également jugé très bas les revenus générés en Russie. Pour autant, le courtier reste à l'Achat sur la valeur dans l'attente d'une amélioration de la situation en Russie.