De l’annonce du départ inattendu en milieu de semaine dernière du Directeur général délégué de Société Générale, Didier Valet, une des lectures des analystes était qu’elle pourrait présager de l’imminence d’un accord concernant ses litiges avec les autorités américaines. La banque a corroboré en partie un tel scénario ce matin, ce qui permet à l’action Société Générale (+1,41% à 45,82 euros) de surperformer les autres valeurs bancaires françaises Crédit Agricole (-0,22% à 13,675 euros) et BNP Paribas (-0,58% à 62,09 euros).

Société Générale a fait savoir ce matin qu'elle espérait mettre un terme à deux différends avec les autorités américaines dans les prochaines semaines, ceux liés à la manipulation du taux de référence Libor et aux transactions impliquant le fonds souverain libyen Libyan Investment Authority.

La banque de La Défense est en effet "entrée dans une phase de discussions plus actives avec les autorités américaines" à propos de ces deux dossiers. Elle a précisé que sur les 2,3 milliards de provisions pour litiges passées dans ses comptes, 1 milliard d'euros était alloué aux contentieux Libor et libyen.

Société Générale n'a en revanche pas évoqué le troisième litige qui la concerne : les soupçons de violation d'embargo aux Etats-Unis.

Les annonces du jour sur le timing de la résolution des deux premières affaires et des provisions qui leur sont allouées ont cependant le mérite de lever un certain nombre d'incertitudes s'agissant des problèmes juridiques de Société Générale, qui sont une des raisons pour lesquelles son titre affiche une décote par rapport à ses pairs. Jefferies évaluait la semaine dernière la décote globale à 30%.