Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de restauration collective Compass a annoncé mardi un bénéfice net en hausse de 17% lors de son exercice 2016-2017, profitant à plein de la faiblesse de la livre.

Le bénéfice net a atteint 1,161 milliard de livres (1,3 milliard d'euros) pour les douze mois achevés fin septembre, principalement grâce à un bond de 15% à 22,6 milliards de livres de son chiffre d'affaires, a annoncé le grand concurrent du français Sodexo dans un communiqué.

Le groupe a tiré partie de sa forte présence à l'international, surtout en Amérique du Nord qui représente la moitié de son chiffre d'affaires total.

La baisse de la livre a pour effet de doper la valeur des résultats réalisés en dollar une fois convertis en livre, devise dans laquelle Compass publie ses comptes.

Mais même sans tenir compte du coup de pouce des effet de change, ses ventes ont progressé, certes dans une moindre mesure, de 3,8%. L'Amérique du Nord est la région la plus dynamique (+6,7%) suivie de l'Europe (+1,5%), tandis que le reste du monde a plus de mal (-2,5%).

"Compass a eu une nouvelle année solide. L'Amérique du Nord continue d'enregistrer une excellente croissance, nous continuons à faire des progrès en Europe et dans le reste du monde la tendance dans nos activités liées aux matières premières s'améliore", a souligné Richard Cousins, directeur général du groupe, qui va quitter son poste fin mars prochain.

La société fait face notamment à la baisse des investissements des industries pétrolières et minières, en raison du recul des prix du baril ces dernières années, mais observe que le rythme de baisse des ventes ralentit dans cette activité. Le groupe, via sa branche "Offshore & Remote", leur fournit des services d'hébergement et de restauration pour leurs opérations en mer ou dans des environnements difficiles.

Pour l'exercice 2017-2018, le groupe s'est dit confiant pour faire progresser encore ses résultats, grâce aux contrats à venir et à l'accent mis sur son efficacité.

"On peut comprendre pourquoi le directeur Richard Cousins a décidé que c'était le bon moment pour passer la main. Les difficultés causées sur l'Offshore & Remote par la chute des cours des matières premières sont désormais moindres et le reste du groupe tient bon grâce au gain de nouveaux contrats", remarque Nicholas Hyett, analyste chez Hargreaves Lansdown.

afp/rp