Au sein d'un CAC 40 dont toutes les valeurs baissent, Sodexo se place parmi les titres qui limitent leurs pertes : il ne perd "que" 0,73%, au plus bas depuis fin août-début septembre, alors que l'indice se replie de presque 0,9%. Une note de Bernstein publiée ce matin peut expliquer cette relative résistance de Sodexo puisque le bureau d'études y affiche sa confiance dans la capacité de la société à renouer avec la croissance de ses résultats dans un marché qu'il qualifie d'"attractif".

Pour l'analyste, ce dernier présente un potentiel de croissance structurelle à long terme et un risque limité de disruption pour un nouvel acteur. "Sodexo est bien positionné avec une taille critique dans les services de restauration et une palette étendue de services non-alimentaires. Le cours actuel offre un excellent point d'entrée sur la valeur", résume Bernstein qui maintient son opinion Surperformance et son objectif de cours de 125 euros sur Sodexo.

L'analyste souligne que la valorisation actuelle de Sodexo intègre un possible échec du groupe pour faire accélérer sa croissance, ce qui prémunirait les investisseurs contre un nouveau recul du cours.

Résolument optimiste, Bernstein souligne d'abord le bon bilan de Sodexo en termes d'évolution de ses résultats, au regard de ses prévisions actuelles. Ainsi, une étude des performances passées du groupe (depuis 2005) montre que la croissance moyenne de l'Ebit a été de 9,4% sur les dernières années et que la hausse organique de son chiffre d'affaires a atteint en moyenne 4,2% par an. Ces deux indicateurs sont de bon augure compte tenu des perspectives à moyen terme de Sodexo, à savoir une croissance de son Ebit de 8 à 10% et une croissance organique de son chiffre d'affaires de 4 à 6%.

De plus, s'il souligne que le nouveau management du groupe - Denis Machuel vient de remplacer Michel Landel à la direction générale - doit encore faire ses preuves et montrer qu'il peut accélérer sa croissance, Bernstein prévoit une progression à deux chiffres des résultats de Sodexo dès 2018. Comme moteurs de cette expansion, il cite les opérations de fusions-acquisitions et une baisse du taux d'imposition du groupe.