Sodexo a fait une sorte de mea culpa devant les analystes de Bernstein, par la voix de son directeur financier Marc Rolland. Ce dernier, relate le bureau d'études, a reconnu que le groupe avait trop mis l'accent sur les réductions de coûts et la préservation de sa rentabilité ces dernières années, au détriment de la croissance organique. Sous la houlette du nouveau DG Denis Machuel, le groupe semble donc prêt à modifier sa stratégie pour favoriser sa croissance, misant sur le levier opérationnel pour améliorer ses marges par la suite.

L'un des enjeux est notamment de lâcher la bride sur les investissements et de s'autoriser une légère hausse de son ratio capex/chiffre d'affaires notamment pour enrichir l'offre du groupe. "L'attention sera mis sur la croissance des pays où le groupe est présent et, s'il ne peut pas croitre dans certaines zones, il les fermera", indique Bernstein.

A l'occasion de cette rencontre, le directeur financier de Sodexo a également réaffirmé que le groupe misait sur les contrats intégrés, qui ne comportent pas uniquement des prestations de restauration collective, défendant un modèle moins gourmand en capital et avec un meilleur taux de rétention que les contrats simples de restauration.