Tokyo (awp/afp) - Le géant japonais des télécommunications SoftBank Group a annoncé mercredi l'acquisition pour environ 3,3 milliards de dollars (3,1 mds EUR) de la société américaine d'investissement et de gestion de biens Fortress, afin de doper son champ d'action dans ce domaine à travers le monde.

"Cette opération va nous donner immédiatement les moyens d'élargir nos capacités et, à côté du fonds SoftBank Vision, accélérer la stratégie de transformation de notre entreprise", a expliqué dans un communiqué le fondateur et patron de SoftBank Group, Masayoshi Son.

Fortress gère un portefeuille d'actifs divers équivalent à quelque 70 milliards de dollars, selon les éléments présentés sur son site internet.

L'accord de rachat a été approuvé à l'unanimité par le conseil d'administration de Fortress.

SoftBank prévoit un paiement en numéraire avec un prix par action fixé à 8,08 dollars, ce qui représente une prime de 38,6% par rapport au cours de clôture du titre le 13 février, et une prime de 51,2% en comparant au prix moyen pondéré en volume sur trois mois, selon SoftBank.

Les dirigeants actuels restent en place.

"Fortress opérera au sein de SoftBank en tant qu'entreprise basée à New York, et SoftBank s'engage à maintenir la direction, le modèle, la marque, le personnel, les processus et la culture qui ont soutenu le succès de Fortress à ce jour", est-il précisé dans le communiqué conjoint émis simultanément par SoftBank aux Etats-Unis et au Japon.

Le groupe du milliardaire Son n'en finit pas d'étendre son assise pour devenir ce que l'ambitieux patron nomme "une entreprise d'un nouveau type", en l'occurrence un agrégat de sociétés diverses, bien placées dans leurs secteurs et pays respectifs, gardant leur propre marque, au lieu de tout regrouper sous la seule enseigne SoftBank.

M. Son nourrit des ambitions particulières aux Etats-Unis où il s'est affiché récemment au côté de Donald Trump (avant son investiture) et a promis au nouveau président, via le fonds SoftBank Vision récemment créé, des investissements mirifiques assortis de dizaines de milliers de nouveaux emplois.

La première injection d'argent a d'ores et déjà été décidée, dans la société Oneweb qui prépare une constellation de satellites d'accès à internet en orbite basse (1.200 km).

"Aux Etats-Unis, M. Trump a dit qu'il voulait assouplir les règles, or, là où il y a des assouplissements de réglementations se présentent des occasions pour les affaires. J'attends cela avec impatience, même si ça n'arrivera pas tout de suite compte tenu du fait que l'administration Trump vient d'être installée et que diverses procédures sont requises", a dit la semaine passée M. Son aux journalistes à l'occasion de la présentation des résultats du groupe.

afp/rp