NEW YORK (awp/afp) - Travis Kalanick, l'ancien PDG fondateur d'Uber, et un influent fonds actionnaire du service de réservations de véhicules avec chauffeur sont parvenus à un accord pour mettre de côté leurs divergences afin de permettre l'arrivée au capital du Japonais Softbank, a écrit dimanche le Wall Street Journal.

Le groupe japonais, propriété du milliardaire Masayoshi Son, a fait part depuis plusieurs mois de son désir d'investir un milliard de dollars dans Uber via une prise de participation pouvant atteindre 14% du capital. Mais ces ambitions étaient menacées par la guerre à couteaux tirés entre M. Kalaknick et le fonds américain Benchmark.

Ce dernier avait notamment intenté une action judiciaire contre Travis Kalanick pour contester sa mainmise sur le conseil d'administration, instance validant la stratégie, toute transaction, nommant et limogeant le PDG.

Le bras de fer avait notamment conduit au gel de toute opération stratégique, à l'instar de celle envisagée par Softbank.

L'accord trouvé entre les deux parties prévoit que Benchmark suspende sa plainte, tandis que M. Kalanick va autoriser le conseil à donner son avis, via un vote, sur les prochains administrateurs, détaille le Wall Street Journal citant des sources anonymes.

Il devrait permettre de finaliser l'investissement de Softbank dans les prochaines semaines, affirme le quotidien des milieux d'affaires américains.

Une transaction serait positive pour Uber qui cherche à tourner la page des scandales à répétition ayant récemment terni sa réputation, dont des accusations de harcèlement sexuel en son sein.

Soucieux de se diversifier, Softbank investit à tout-va depuis plusieurs années dans des secteurs technologiques allant bien au-delà de son coeur de métier, la téléphonie mobile : dans la robotique avec l'achat notamment du Français Aldebaran, dans le commerce en ligne avec l'acquisition de parts du capital du géant chinois du secteur Alibaba.

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