actualise avec cours de clôture et variations hebdomadaires

CHICAGO (awp/afp) - Les conditions météorologiques aux Etats-Unis s'annoncent bien meilleures en août qu'en juillet pour les cultures de maïs et de soja, ce qui a pesé sur leurs cours cette semaine. Le prix du blé a aussi reculé.

"Pendant la majeure partie du mois de juillet, on a eu des précipitations en dessous des normales saisonnières et des températures au-dessus dans le centre des Etats-Unis, où se concentre la production de maïs, blé et soja", explique Bill Nelson de Doane Advisory Services.

"Cela a été particulièrement marqué à l'ouest du fleuve Mississippi, avec une sécheresse importante dans les Etats du Dakota du Sud, du Dakota du Nord et du Montana", détaille-t-il.

"Mais pour août, c'est un virage à 180 degrés. Les services météorologiques des Etats-Unis anticipent des températures fraîches, voire froides pour la saison", remarque Bill Nelson. "Cela réduit le stress qui pèse sur les plantes, au moment où les épis de maïs grossissent et où les gousses de soja produisent leurs graines", avance-t-il.

L'influence de la météo sur les prix du maïs devrait toutefois diminuer au cours des prochaines séances au fur et à mesure que se rapproche la période des moissons, estime Dewey Strickler Ag Watch Market Advisors.

Les acteurs du marché attendent désormais la diffusion le 10 août du rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (USDA) sur l'offre et la demande de produits agricoles dans le monde, dit Wasde.

Pour les cultures américaines, les estimations de rendement seront basées sur des enquêtes de terrain et considérées en conséquence comme solides.

"Si on se fie au passé, (le rapport) pourrait donner lieu à des mouvements particulièrement marqués" pour les cours du maïs, prévient Dewey Strickler.

Du côté du blé, la qualité du blé de printemps s'est encore détériorée selon les chiffres de l'USDA diffusés lundi: seulement 31% de la récolte est désormais considérée comme bonne à excellente, au plus bas niveau depuis que ces mesures existent.

Le blé de printemps ne représente qu'une faible part de la production américaine totale de blé mais est particulièrement recherché pour sa teneur élevée en protéines

Toutefois, la dégradation du blé de printemps "joue peu sur les cours du blé d'hiver" coté à Chicago, remarque Dewey Strickler. "C'est en grande partie en raison du fait que les commandes de blé passées à l'étranger vont aux pays concurrents."

"Avec des réserves mondiales actuellement à un niveau record, il manque un élément moteur pour attiser l'intérêt des investisseurs pariant sur une hausse des cours", ajoute le spécialiste.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a clôturé vendredi à 3,8100 dollars contre 3,8800 dollars en fin de semaine précédente (-1,80%).

Le boisseau de blé pour septembre, contrat le plus actif, a terminé à 4,5475 dollars contre 4,8100 dollars vendredi dernier (-5,46%).

Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, a fini à 9,5675 dollars contre 10,1300 dollars il y a une semaine (-5,55%).

jum/tho