ajoute cours de clôture et évolutions

CHICAGO (awp/afp) - Les prix du blé se sont encore enfoncés cette semaine sur le marché de Chicago, tandis que le maïs et le soja ont tiré profit d'une bonne demande, malgré les perspectives de bons rendements.

"Les investisseurs pariant sur une hausse des cours à la faveur d'un accident météo ont fini par jeter l'éponge", a commenté Dewey Strickler, chez Ag Watch Market Advisors.

Au fil des jours, les cours ont reflué chaque fois que l'analyse des champs révélait le bon état des cultures, ou que les météorologues confirmaient la tendance à un temps favorable, avant de remonter à la faveur de la bonne tenue de la demande, surtout expliquée par les intempéries survenus en début d'année en Amérique du Sud.

Jack Scoville, chez Price Futures Group, a également évoqué un manque à gagner en Ukraine où il a fait trop chaud et trop sec.

Le maïs a moins profité de ce facteur que le soja, les chiffres hebdomadaires sur les ventes à l'exportation ayant déçu jeudi.

Les premières récoltes de maïs sont sur le point de débuter dans le sud du Texas, et la catastrophe prédite par certains, en raison du phénomène de La Nina, ne s'est pas manifestée.

Les cours du soja ont eux tiré profit d'un rapport un peu plus favorable entre l'offre et la demande.

"Les prix américains sont bon marché par rapport à la concurrence et la demande devrait rester solide", selon M. Scoville. Vendredi les cours ont nettement progressé à la faveur d'annonce de ventes à l'export inattendues.

Enfin toute inquiétude n'a pas disparu pour les rendements des champs de soja.

Pour l'instant, "la qualité des cultures est meilleure que d'habitude, mais le mois d'août sera crucial" pour la maturation des fèves, a souligné Bill Nelson, de Doane Advisory Services, n'excluant pas un retour d'un temps trop chaud et sec potentiellement dommageable dans le Midwest.

"Actuellement les conditions sont très favorables, mais on a déjà vu par le passé les rendements chuter en août", prévenait-il.

De son côté le blé est tombé au plus bas depuis dix ans, ne tirant aucun bénéfices des ravages provoqués en Europe, particulièrement en France et dans une moindre mesure en Allemagne et en Pologne, par les intempéries du printemps.

Bill Nelson a noté que les manques à gagner européens pourraient être partiellement compensés par les perspectives favorables en Australie, où "l'attaché américain à l'agriculture a récemment relevé ses prévisions de rendement", tandis que la bonne mousson en Inde est de bon augure pour la qualité des sols avant les semis qui débuteront dans quelques mois.

Aux Etats-Unis, "la moisson continue et on fait toujours état de très hauts rendements", a écrit Jack Scoville, de Price Futures Group, notant toutefois que la qualité était assez disparate.

Mais Bill Nelson a fait état de menaces portant sur les exportations de blé américain.

En effet les autorités sud-coréennes ont annoncé vendredi qu'elles suspendaient des importations de blé américain à la suite de la découverte de blé génétiquement modifié non autorisé par le ministère de l'Agriculture dans l'Etat de Washington (nord-ouest).

"Certains de nos principaux clients à l'exportation pourraient suspendre leurs achats tant qu'on n'aura pas clarifié la situation", s'est inquiété M. Nelson.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a fini la séance vendredi à 3,4275 dollars contre 3,41, une progression de 0,30%.

Le boisseau de blé pour septembre, lui aussi le plus actif, valait 4,0775 dollars, contre 4,2525 dollars auparavant, une chute de 4,12%.

Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 10,0300 dollars contre 9,8825 dollars précédemment, en hausse de 1,49%.

chr/jld/csg