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CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs et du soja cotés à Chicago ont conforté leur rebond cette semaine, aidés par les risques météorologiques, la demande chinoise pour l'oléagineux et la faiblesse du dollar. Le blé s'est légèrement replié.

En septembre, "le fait que les récoltes soient abondantes a souvent déjà été intégré dans les prix et le marché tourne son attention de la production vers la demande", remarque Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.

"C'est sans doute ce qui se passe avec le maïs, la production mondiale semblant avoir atteint son pic alors même que la demande continue à progresser", explique-t-il.

Aussi le prix du maïs, qui n'avait cessé de baisser entre mi-juillet et fin août, a-t-il poursuivi son rebond au cours des dernières séances.

Alors que les moissons ont commencé, les risques météorologiques sont moins importants mais restent toujours une menace.

L'arrivée de l'ouragan Irma, qui doit frapper ce week-end la Floride puis la Géorgie et la Caroline du Sud, "pourrait affecter la moisson dans le sud-est des Etats-Unis et peut-être même dans le sud de la +corn belt+", la principale zone de production du maïs, indique M. Strickler.

Parallèlement, l'anticipation de températures plus fraîches que les normales saisonnières jusque mi-septembre ralentit la maturation du maïs encore dans les champs, l'exposant un peu plus à des gels précoces, souligne Bill Nelson de Doane Advisory Services.

Ces risques météorologiques planent également au-dessus des champs de soja, encore en cours de maturation, ce qui soutient ses cours.

Les prix de l'oléagineux sont aussi portés depuis mi-août par "la progression impressionnante des cargaisons à destination de la Chine", selon M. Strickler. "La semaine dernière, ils ont pris 14 millions de boisseaux, soit 59% des cargaisons. Il y a à peine quelques semaines, on leur envoyait à peine 5 millions de boisseaux", détaille-t-il.

Comme le maïs produit aux Etats-Unis, le soja profite de l'affaiblissement du dollar face aux principales devises mondiales.

Pour les investisseurs munis d'autres monnaies, les produits libellés dans la devise américaine deviennent en effet moins chers quand le billet vert se replie.

Pour M. Nelson, les prix de l'oléagineux restent toutefois très sensibles aux conditions météorologiques et pourraient très bien repartir à la baisse à l'approche des moissons, qui s'étirent généralement de fin septembre à novembre.

"La récolte peut encore bénéficier d'une météo favorable", avance-t-il.

Du côté du blé, "il n'y pas vraiment de nouvelles fraîches autres que la forte baisse des prix" depuis début juillet "et leur rebond au cours des dernières séances", estime M. Strickler.

Les prix de la céréale au niveau mondial sont sous la pression de l'abondance des récoltes, en particulier en Russie et en Europe de l'Est.

"D'ici quelques semaines, les agriculteurs vont prendre leur calculette pour déterminer si cela vaut le coup de planter du blé cet automne", rappelle le spécialiste.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,5675 dollars contre 3,5525 dollars en fin de semaine précédente (+0,42%).

Le boisseau de blé pour décembre, là encore contrat le plus échangé, a clôturé à 4,3775 dollars contre 4,3875 dollars vendredi dernier (-0,23%).

Le boisseau de soja pour novembre, contrat le plus actif, a fini à 9,6200 dollars contre 9,4950 dollars il y a une semaine (+1,32%).

jum/pb