Solocal a réalisé en 2015 un bénéfice net de 27 millions d’euros, en recul de 55,1% et un Ebitda récurrent de 270 millions d’euros, en repli de 13%. Il a représenté 31% du chiffre d’affaires contre 34% en 2014. Son chiffre d’affaires a reculé de 5% à 873 millions d’euros, dont 670 millions d’euros (+4%) pour les revenus Internet. Le spécialiste de la communication locale explique le recul de son Ebitda récurrent principalement par la baisse de 36,6% de l’Ebitda Imprimés & Vocal, compensée partiellement par une stabilisation de l’Ebitda Internet.

L'endettement net s'est établi à 1,091 milliard d'euros au 31 décembre 2015, en baisse de -5,3 millions d'euros par rapport au 31 décembre 2014 grâce à la trésorerie générée par les activités du groupe.

"Grâce au plan d'amélioration opérationnelle, toutes les contraintes bancaires étaient respectées en fin d'année. Le pilotage de la société reste néanmoins contraint par ses covenants bancaires ; c'est pourquoi, nous continuons d'explorer toutes les options de refinancement, et les perspectives 2016 dépendront de l'orientation retenue", a déclaré son directeur général, Jean-Pierre Rémy.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro un français de la création de sites Internet en France, issu du groupe Pages Jaunes, les annuaires papiers ne pesant plus que 34 % du chiffre d’affaires ;
- Croissance très élevée des audiences digitales et détention de marques fortes : Pagesjaunes.fr, 8ème site français, Mappy, Chronoresto, ComprendreChoisir, AvendreAlouer… ;
- Stratégie de bascule sur le canal Internet/Mobile fondée sur le plan « Digital 2015 » : restructuration du groupe en 5 divisions, réorganisation des forces commerciales et développements des services transactionnels dans Pagesjaunes et des services web-2-store dans Mappy ;
- Renouvellement du partenariat avec Bing, moteur de recherche de Microsoft générateur de référencements ;
- Renforcement de la situation financière après l’augmentation de capital de mai-juin 2014.

Les points faibles de la valeur
- Sensibilité à la détérioration du marché publicitaire français ;
- Décroissance structurelle des annuaires papier;
- Nécessité d’investissements élevés dans le numérique, marché très concurrentiel avec les moteurs de recherche ;
- Déception en mai 2015 due au recul du chiffre d’affaires au 1er trimestre, conduisant la direction à abandonner ses objectifs de croissance annuelle des ventes ;
- Investissements lourds dans le cadre du Plan Digital (200 M€ en 2 ans) dont les retombées sont attendues pour 2015 et, surtout, 2016 ;
- Valeur encore proche de ses plus bas historiques, à comparer au cours d’introduction, en juillet 2004, de 14,10 € pour les particuliers.

Comment suivre la valeur
- Exécution du plan « Digital 2015 », réalisé aux 2/3 à la mi-2014 : restructuration du groupe en 5 divisions (Commerce, Service, B2B, Santé&Public et Habitat), réorganisation et renforcement des forces commerciales et développement des services transactionnels dans Pagesjaunes et des services web-2-store dans Mappy ;
- Vers une 7ème année de recul des revenus en 2015, le groupe tablant sur une hausse de 5 à 10% des revenus Internet et sur une petite amélioration de la marge opérationnelle à près de 30 % ;
- Capital ouvert, le premier actionnaire, Cerberus, détenant 18,5 % du capital par le biais de la holding Mediannuaire.

Communication - Medias
La consolidation devrait se poursuivre dans les médias car le contexte est favorable à une poursuite des rapprochements, en particulier dans l'audiovisuel. Les grands groupes détiennent près de 13 milliards d'euros de liquidités, leur permettant de réaliser des opérations. Les sociétés du secteur, qui ont souvent des marges bien plus faibles qu'avant la crise, ont intérêt à atteindre une taille critique pour trouver des relais de croissance. Ainsi, dans la télévision, racheter des petites chaînes permet de tirer profit de la fragmentation de l'audience observée depuis plusieurs années. Jusqu'à présent, à la différence de leurs concurrents étrangers, les intervenants ont peu investi en France. Tous ont néanmoins affiché leur volonté de se développer dans le secteur des médias, sans compter sur les ambitions des opérateurs télécoms.