Pour Solocal, ses salariés, ses patrons, ses actionnaires et ses créanciers, les choses sérieuses commencent. Le titre du spécialiste de la communication locale et du search digital évolue en effet en ligne avec le marché, cédant 0,26%, après que les créanciers ont approuvé le plan de refinancement qui sera présenté aux actionnaires le 15 décembre. Pendant cette réunion, hier après-midi, la cotation de Solocal avait été suspendue et a repris ce matin. Il faut sans doute voir derrière la faible variation de l'action le signe que c'est bien cette assemblée qui décidera de l'avenir de Solocal.

A cette occasion, les actionnaires devront se prononcer pour ou contre un plan de refinancement qui doit faire passer la dette du groupe de plus d'un milliard d'euros actuellement à 400 millions. Deux augmentations de capital sont pour cela prévues, dont une par abandon de créances. Afin d'inciter les actionnaires à y souscrire, le projet comporte notamment l'attribution de 3 actions gratuites pour 2 actions détenues aux parties prenantes historiques.

Les modalités de ce plan ont été jugées "équitables d'un point de vue financier pour les actionnaires dès lors qu'elles sont de nature à assurer la continuité de l'entreprise" par le cabinet d'expertise Didier Kling & Associés. Pour ce dernier, la valeur d'entreprise de Solocal s'élève à 1,48 milliard d'euros.

Cette estimation fait partie des raisons qui incitent plusieurs actionnaires à s'opposer au plan tel qu'il sera présenté le 15 décembre. Benjamin Jayet, qui revendique le titre de premier actionnaire de Solocal, et l'association Solocal Ensemble, présidée par Baudoin de Pimodan, souhaitent amender le plan proposé.

Le premier a notamment déposé des résolutions pour augmenter le nombre d'actions gratuites et mettre en place un lock-up partiel de trois ans. Les seconds demandent la révocation du management de Solocal et se disent prêts à voter contre le plan.