Les publications de SoLocal se suivent et se ressemblent : elles n’enthousiasment pas le marché. Les revenus du premier trimestre, publiés ce matin, valent au dossier une baisse marquée, de l’ordre de 7% en matinée autour de 1,102 euro. Le titre a même chuté jusqu’à 1,008 euro peu après l’ouverture. La société a subi une nouvelle contraction de ses revenus, -4% à 168 millions d’euros, alimentée par les imprimés. Mais le digital, l’avenir de l’entreprise, ne progresse que de 1% et représente 152 millions d’euros de volume. Le carnet de commandes de cette activité se contracte de 5%, ce qui n’est pas particulièrement séduisant pour un investisseur plutôt à la recherche de croissance dans le compartiment internet.

Le management justifie la baisse par un « un profil de reconnaissance du chiffre d’affaires hétérogène selon les produits vendus ». Il ajoute que les ventes totales sont mises sous pression par un impact calendaire adverse, les effets de la grève (deux jours en février et mars), un absentéisme accru et une « baisse de la productivité sensible touchant l’ensemble de l’entreprise ». En d’autres termes, la profonde réorganisation de la société crée de gros remous en interne, qu’il va falloir gérer. L’objectif d’une stabilisation de l’Ebitda récurrent est confirmé pour l’année. SoLocal en a profité pour annoncer un accord étendu avec Google, qui doit doubler ces deux prochaines années les moyens alloués au partenariat signé avec le Californien. Le programme d’économies, lui, est poursuivi.

Il n’y a plus beaucoup d’analystes qui suivent le dossier. Sur les cinq bureaux d’études recensés, trois sont neutres et deux positifs, mais ils n’ont pas émis de recommandation ce matin. 
 

L'illustration du parcours heurté de SoLocal en bourse, par rapport à l'indice CAC All-Share