Résultats de Solvay - Exercice 2014 :

L'ESSENTIEL:

(Actualisation: précisions sur le quatrième trimestre, commentaire d'un analyste et cours de Bourse).

Le groupe de chimie franco-belge Solvay (SOLB.BT) s'est dit confiant jeudi dans sa capacité à maintenir la "dynamique actuelle" et "bien armé" pour réaliser ses ambitions à l'horizon 2016, malgré un bénéfice net en forte baisse en 2014 en raison de nombreux éléments exceptionnels.

Au quatrième trimestre, la croissance des ventes s'est accélérée, avec un chiffre d'affaires en hausse de 8,9%, à 2,57 milliards d'euros. L'excédent brut d'exploitation récurrent (Rebitda) a progressé de 10% à 414 millions d'euros, tandis que le bénéfice net, en normes IFRS, a bondi d'un an sur l'autre passant de 10 à 140 millions d'euros.

Sur l'ensemble de 2014, le bénéfice net part du groupe, en normes IFRS, est ressorti en baisse de 70%, à 80 millions d'euros. Le Rebitda a augmenté de 11% à 1,78 milliard d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a progressé de 5,1% à 10,21 milliards d'euros.

Les résultats du groupe ont été affectés par des dépréciations et charges de restructuration non récurrentes, ainsi que par la perte de valeur de 477 millions d'euros, avant prise en compte des minoritaires, concernant les activités Chlorovinyles devant être apportées au projet de coentreprise Inovyn.

Selon un consensus réalisé par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net à l'équilibre et sur un chiffre d'affaires de 10,17 milliards d'euros.

"Le groupe se transforme progressivement en un fournisseur de solutions de haute performance et nos dernières innovations ont fortement contribué aux résultats de nos moteurs de croissance Advanced Materials et Advanced Formulations," a déclaré le directeur général de Solvay, Jean-Pierre Clamadieu, dans un communiqué.

Le groupe compte verser un dividende de 3,40 euros au titre de 2014, en hausse de 6,3% par rapport à 2013. Cette distribution est "légèrement supérieure à nos attentes et à celles du consensus" notent les analystes de Kepler Cheuvreux.

A 10h30, l'action gagnait 4% à 129,95 euros.

Nombreux changements de périmètre

Le chimiste, né du rachat à la fin 2011 du français Rhodia par le belge Solvay, a procédé à plusieurs variations de périmètre au cours des dernières années. En octobre 2013, il a racheté l'américain Chemlogics pour 1,35 milliard de dollars, afin de se renforcer dans les spécialités chimiques pour l'extraction de pétrole et de gaz aux Etats-Unis. Le mois dernier, il a finalisé l'acquisition pour 220 millions de dollars de l'activité Ryton PPS de la société pétrochimique Chevron Phillips Chemical, une opération qui doit lui permettre d'enrichir son offre de polymères haute performance.

Du côté des cessions, le groupe franco-belge a finalisé en décembre la cession de son activité de régénération et de production d'acide sulfurique, Eco Services, à une filiale de CCMP Capital Advisory. L'opération, qui avait été annoncée fin juillet, repose sur la base d'une valeur d'entreprise de 890 millions de dollars, soit environ 714 millions d'euros. Il a depuis signé un accord sur la cession de son activité allemande de "réfrigérants et gaz propulseurs pour sprays médicaux" au groupe japonais Daikin.

En juin dernier, le groupe avait annoncé l'enregistrement d'une lourde dépréciation dans ses comptes du deuxième trimestre, en raison d'une modification de son accord avec le suisse Ineos pour la création du leader européen des plastiques PVC, baptisé Inovyn, devant lui permettre d'accélérer sa sortie du secteur.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com

(Eric Chalmet a contribué à cet article)

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