En repli de 4,51% à 128,05 euros, Solvay accuse la plus forte baisse du CAC 40 malgré des résultats trimestriels solides et des perspectives encourageantes. Les investisseurs sanctionnent l'importante sortie de liquidités liée à des investissements. Les sorties de trésorerie ont atteint 344 millions d'euros, tandis que la dette a doublé à 1,4 milliard d'euros par rapport à ce qu'elle était fin 2014. Solvay a justifié cette situation par une meilleure répartition de l'investissement sur l'ensemble de l'année et des impôts payés après la cession de filiales.

Déçus par le Free Cash Flow et l'évolution de la dette nette, les investisseurs ont donc relégué au second plan les résultats trimestriels du groupe. Son résultat net ajusté a pourtant bondi de 49% à 158 millions d'euros tandis que son bénéfice brut ajusté des éléments exceptionnels (Rebitda) a grimpé de 12% à 502 millions bien au-dessus du consensus Reuters qui le donnait à 459 millions. Le chiffre d'affaires net a progressé de 6,4% à 2,65 milliards d'euros.

"Au premier trimestre, la performance de Solvay a été soutenue par des effets de change favorables", a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, président du comité exécutif du groupe.

"Dans les conditions actuelles, Solvay est confiant dans sa capacité à générer une croissance solide de son Rebitda en 2015", a précisé l'ancien dirigeant de Rhodia acquis par le géant belge en 2011.

A la Bourse de Bruxelles, le titre Solvay affiche malgré la baisse du jour un gain de près de 15% depuis le début de l'année, conformément à l'indice regroupant les valeurs européennes de la chimie.

(P-J.L)