Bruxelles (awp/afp) - Solvay, groupe chimique belge, s'est montré confiant mercredi "d'atteindre ou dépasser" ses objectifs pour 2017, après un "très bon début d'année" et "du fait de l'amélioration des conditions de marché".

Le 24 février dernier, Solvay, seul groupe belge du CAC 40, avait tablé sur une hausse entre 4 et 6% de son bénéfice d'exploitation sur l'ensemble de l'année.

Au premier trimestre, son bénéfice d'exploitation a crû de 12% à 616 millions d'euros, et son bénéfice net (sur une base sous-jacente) a bondi de 33% à 256 millions d'euros "grâce à l'amélioration des résultats et la baisse des charges financières".

Le chiffre d'affaires du groupe, coté également à Bruxelles, a progressé de 9,7% à 2,968 milliards d'euros, "porté par une progression de 7,5% des volumes et des effets de change positifs".

Solvay a engagé à l'été 2015 un virage stratégique pour se développer dans les composants innovants à destination de l'aéronautique et de l'automobile notamment, délaissant des activités jugées moins prometteuses comme le PVC.

Questionné sur les incertitudes politiques dans l'UE du fait des élections en France mais aussi du Brexit ou aux Etats-Unis avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, le directeur financier de Solvay, le Britannique Karim Hajjar, a estimé que son groupe était bien armé pour y faire face du fait de "son portefeuille diversifié et de ses positions géographiques équilibrées en Europe, en Asie et aux USA".

"Si je compare Solvay à ses concurrents (...), j'espère que nous ferons aussi bien que les autres si ce n'est mieux", a-t-il dit, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Mardi, le patron de Solvay, le Français Jean-Pierre Clamadieu, s'était exprimé dans le quotidien les Echos contre une possible entrée de Marine Le Pen à L'Elysée. Ce vote "menace lourdement l'avenir en s'attaquant directement à près de soixante ans d'histoire commune autour de la construction européenne", avait-t-il dit.

afp/rp