Cette opération, qui se fera essentiellement en actions et en obligations convertibles, suit entre autres le rachat d'Atwood Oceanics par Ensco pour environ 839 millions de dollars (715 millions d'euros), annoncé en mai.

Quant à Seadrill, un spécialiste des forages en eaux profondes, il a entrepris une restructuration de son bilan d'un montant global d'environ 14 milliards de dollars.

Parallèlement, de nouveaux venus comme Borr Drilling, un autre norvégien, multiplient les rachats d'actifs cédés à bas prix par des acteurs historiques du marché.

Le rachat de Songa vise en premier lieu à renforcer la position de Transocean, un groupe dont le siège social est en Suisse, dans les régions telles que l'Arctique, Songa étant le principal sous-traitant de la compagnie norvégienne Statoil dans le domaine des forages.

L'opération, qui doit être approuvée par au moins 90% des actionnaires de l'entreprise norvégienne, valorise l'action Songa à 47,50 couronnes, soit une prime de 39,7% par rapport à son cours de clôture de lundi.

Pour Magnus Olsvik, analyste de Swedbank, ce rachat "montre que nous approchons du point bas du marché et que l'on n'attend plus beaucoup de baisse des prix des actifs".

"Pour Transocean, il s'agit d'une acquisition stratégique", a-t-il ajouté.

Le rachat de Songa doit en effet faire passer de 4,1 à 14,3 milliards de dollars le carnet de commandes de Transocean. En outre, quatre des sept plates-formes de Songa sont exploitées dans le cadre de contrats de long terme avec Statoil, ce qui ajoute à l'intérêt du rachat.

Dette incluse, la transaction valorise Songa à 26,4 milliards de couronnes.

En Bourse d'Oslo, l'action Songa a fini la journée en hausse de 28,53% à 43,70 couronnes.

Au même moment, le titre Transocean coté à Wall Street perdait 6,14% à 7,8750 dollars après avoir touché un plus bas historique à 7,5550. Le titre coté sur le marché suisse avait quant à lui fini en repli de 6,75% à 7,6650 francs.

Le premier actionnaire du groupe, Perestroika, propriété de l'homme d'affaires norvégien Frederik Wilhelm Mohn, devrait devenir le plus important actionnaire de Transocean avec quelque 12% du capital.

(Terje Solsvik, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : Songa Offshore SE, Statoil