Spie (-1,57% à 22,85 euros) signe l'une des plus fortes baisses du SBF 120, pénalisé par un mouvement bien connu des opérateurs de marché selon lequel un afflux de titres sur une valeur en fait mécaniquement baisser le cours, en vertu du principe de l'offre et de la demande. L'ampleur du reflux dépend aussi du prix auquel le "papier" est remis sur le marché. Dans le cas de Spie, la valeur s'ajuste ainsi au prix de 22,80 euros auquel ses actionnaires de référence Ardian et CD&R (Clayton, Dubilier & Rice) ont cédé le solde de leur participation, soit 5,2% du capital.

Ardian et CD&R avaient pris le contrôle de Spie en août 2011, via le consortium Clayax qui comprenait aussi une partie de la participation de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), pour environ 2,1 milliards d'euros. Par la suite, ces actionnaires avaient ouvert le capital de la société de services multitechniques dans le cadre de son introduction en Bourse réalisée en juin 2015.

Suite à cette opération, Clayax détenait encore 42,5% du capital de Spie, une participation qu'il a cédée en plusieurs étapes jusqu'à aujourd'hui.

Depuis le début de l'année, le désengagement de ces actionnaires s'est accéléré puisque deux placements de titres ont eu lieu en mai et septembre. Au mois de mai, CD&R, Ardian et CDPQ avaient cédé 10,1% du capital de Spie au prix de 24,50 euros par action. A l'issue de cette opération, CD&R et Ardian détenaient encore 10,2% du capital de Spie, via Clayax, tandis que la CDPQ en conservait encore 8,4%.

En septembre, la cession de 5,2% du capital de Spie a donné lieu à un mouvement de plus grande ampleur puisqu'elle avait permis à un nouvel actionnaire, le holding FFP de la famille Peugeot, de faire son entrée au capital de la société à hauteur de 5,19%.