A la suite de ces éléments, jugés rassurants, l'action Spie progresse vers 11h30 de 5,45% à 23,2 euros, affichant ainsi la plus forte hausse du SBF 120 (-0,39%) et du Stoxx 600 (-0,32%).

La bonne tenue de la valeur, intégrée depuis la fin de l'été au Stoxx 600, lui permet d'effacer le recul de 3,8% accusé sur les trois séances entre mardi et jeudi. Depuis le début de l'année, le titre Spie affiche désormais un gain de plus de 16%, contre +15% pour l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes et +12% pour le SBF 120 sur la période.

Notant que Spie avait publié des résultats proches de ses attentes et que le groupe "bénéficiera d'une politique de croissance externe active", Oddo a réaffirmé sa recommandation "achat" sur la valeur.

Sur les neuf premiers mois de l'année, Spie a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 21,4%, à 4,338 milliards d'euros et un résultat opérationnel (Ebita) en progression de 7,9%, à 247,6 millions d'euros.

Lors du seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires - en incluant l'allemand SAG, le groupe allemand des services aux infrastructures d'énergie consolidé depuis le deuxième trimestre - a augmenté de 33,9% à taux de change constants et de 7,7% en dehors de SAG.

HAUSSE DU CA MAIS BAISSE DE LA MARGE EN FRANCE

Sur cette base, la croissance des ventes s'est accélérée par rapport au premier semestre (+5,3%), grâce notamment de solides performances en France et en Allemagne.

Même si le résultat opérationnel des activités en Grande-Bretagne est redevenu positif au troisième trimestre - après une perte au premier semestre enregistrée dans les services aux infrastructures de distribution d’électricité - Spie a qualifié le marché britannique de "plus difficile", ajoutant qu'il avait continué à se désengager d'activités "à moins forte valeur ajoutée" dans le pays.

La marge opérationnelle s'est détériorée sur les neuf premiers mois de l'année, à 5,7% contre 6,4% il y a un an, évolution qui, selon Spie, est "en ligne avec la prévision pour l'ensemble de l'année".

"Au troisième trimestre 2017, la marge d'Ebita s'est abaissée à 6,5% (contre 7,3% au troisième trimestre 2016) principalement du fait du segment France et de l'activité pétrole-gaz", poursuit Spie.

Tout en évoquant, sans la quantifier, une "bonne croissance" du chiffre d'affaires en France au troisième trimestre, le groupe note également que la concurrence dans le secteur tertiaire est restée "très vive, entraînant une forte pression sur les marges".

Pour l'ensemble de 2017, Spie a confirmé anticiper une marge d'Ebita comprise entre 6,3% et 6,5%, un chiffre d'affaires en croissance de 23% à 25% à change constants (et environ +6% hors SAG) et un chiffre d'affaires acquis au travers d'acquisitions 'bolt-on' compris entre 270 millions et 300 millions d'euros.

Le groupe dit également tabler sur un résultat net par action ajusté en "forte croissance" et sur un taux de distribution du dividende de quelque 40%.

(Benoît Van Overstraeten, avec la contribution de Blandine Hénault et de Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : STOXX Eur 600(P)-EUR, SPIE