Malgré une ouverture en hausse grâce à des perspectives plutôt encourageantes pour le premier semestre 2015, Spir Communication (-0,66% à 15 euros) évolue maintenant en territoire négatif. En effet, même si le résultat opérationnel courant et le résultat net du premier semestre sont attendus en hausse par rapport aux pertes nette de 38,1 millions d'euros et opérationnelle de 5,1 millions d'euros de la même période de 2014, les investisseurs retiennent surtout la baisse de 4,4% du chiffre d'affaires du premier trimestre.

En données proforma, après les cessions d'actifs intervenues en juillet 2014 et février 2015, les ventes du groupe de communication se sont élevées à 103,8 millions d'euros contre 108,6 millions d'euros un an plus tôt.

Ce nouveau repli trimestriel, le quatrième de suite, vient en partie d'une base de comparaison défavorable. En effet, le premier trimestre 2014 a été le seul à enregistrer une hausse des ventes sur le dernier exercice à +1,7%.

L'autre point noir de cette publication est la baisse des revenus issus de l'activité Diffusion d'Imprimés Publicitaires : -3,5% à 71,2 millions d'euros. Ce repli intervient alors que le groupe était parvenu à relancer cette branche l'année dernière avec une croissance de 4% du chiffre d'affaires sur 12 mois et de 1,2% au seul quatrième trimestre.

Représentant 68,5% du chiffre d'affaires du premier trimestre 2015, cette activité est la plus importante de Spir Communication. Le groupe note néanmoins que l'augmentation significative des volumes d'imprimés publicitaires distribués (+5,4%) a permis de compenser en partie une très forte concurrence.

La bonne surprise est venue de la branche Médias thématiques Immobilier, portée notamment par le site Logic-Immo.com, dont l'activité a accéléré au premier trimestre. Elle a affiché une croissance de 3,2% à 19,1 millions d'euros contre +1,1% au trimestre précédent.

Suite à cette publication, CM-CIC Securities a maintenu sa recommandation à Vendre sur Spir Communication. Estimant que le groupe devrait encore finir l'année dans le rouge, le broker considère qu'il est "encore trop tôt pour revenir sur le titre".

(E.L.L.)