Le groupe américain a précisé que les ventes des cafés dont il est propriétaire ouverts depuis au moins 13 mois avaient augmenté de 4% sur le trimestre clos le 26 juin, le troisième de son exercice fiscal, par rapport à la période correspondante de l'an dernier.

Les analystes financiers prévoyaient en moyenne une croissance de 5,6% sur cette base selon le cabinet d'études Consensus Metrix.

Les ventes de la zone Amériques ont augmenté de 4%, contre +6,1% attendu par le marché. Leur croissance avait atteint 7% au deuxième trimestre de l'exercice et 9% au premier.

Dans un entretien téléphonique, le directeur général adjoint du groupe, Kevin Johnson, a expliqué la dégradation de la croissance par le démarrage plus tardif que l'an dernier d'une importante campagne promotionnelle et une modification du programme de fidélisation.

Il a également évoqué le fait que la consommation souffrait de diverses incertitudes liées à des événements géopolitiques comme le Brexit, les craintes pour la sécurité ou la présidentielle américaine.

Un important concurrent américain de Starbucks, Dunkin'Brands a également annoncé jeudi une fréquentation en baisse au deuxième trimestre, son directeur général parlant d'"une sorte de mini malaise dans le secteur".

Starbucks doit aussi faire face à la colère de certains de ses salariés qui lui reprochent d'avoir réduit leurs horaires de travail, donc leur rémunération et leur motivation.

Le groupe s'est engagé à augmenter le salaire de base d'au moins 5% pour environ 150.000 "baristas" et gérants aux Etats-Unis à partir du 3 octobre, à améliorer les rémunérations en actions dont bénéficient certains salariés et à avancer des augmentations au mérite initialement prévues pour 2017.

Sur le trimestre clos fin juin, le bénéfice net du groupe a augmenté de 20% à 754,1 millions de dollars (684,3 millions d'euros), soit 51 cents par action. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 5,24 milliards.

Les analystes financiers prévoyaient en moyenne un bénéfice par action de 49 cents pour un chiffre d'affaires de 5,33 milliards selon Thomson Reuters I/B/E/S.

L'action Starbucks perdait 2,30 dollars à 55,30 dollars dans les transactions hors séance.

(Lisa Baertlein; Marc Angrand pour le service français)