Oslo (awp/afp) - Le groupe pétrolier norvégien Statoil a publié jeudi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, une nouvelle fois plombés par une dépréciation de ses actifs nord-américains.

De juillet à septembre, la perte nette s'est creusée à 480 millions de dollars, contre 432 millions un an plus tôt malgré un rebond des cours du pétrole.

Les comptes ont de nouveau été lestés par une dépréciation d'actifs de 856 millions de dollars en Amérique du Nord, en raison d'une production sur place moindre qu'espéré au troisième trimestre.

Avant l'annonce de cette nouvelle dépréciation d'actifs, le journal d'affaires Dagens Naeringsliv avait indiqué au début du mois que les aventures de Statoil à l'international s'étaient déjà traduites par 94 milliards de couronnes (11,7 milliards de dollars) depuis 2013, essentiellement de l'autre côté de l'Atlantique.

L'action reculait de 2,41% en milieu de journée à la Bourse d'Oslo.

Bien qu'en nette progression sur un an, le résultat d'exploitation ajusté, référence du marché, est ressorti en deçà des attentes des analystes, à 2,3 milliards de dollars au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires a augmenté de 12,4%, à 13,6 milliards.

Invoquant une gestion plus rigoureuse des projets, Statoil a de nouveau sabré ses prévisions d'investissement pour l'année en cours.

Le géant énergétique, détenu à 67% par l'État norvégien, prévoit désormais d'investir environ 10 milliards de dollars en 2017, contre 11 milliards dans ses prévisions antérieures.

Conséquence du recul du cours du baril depuis l'été 2014, les compagnies pétrolières ont nettement réduit leurs investissements, annulant ou différant certains projets et forçant les entreprises du secteur parapétrolier à réduire leurs coûts.

Les seules dépenses d'exploration du groupe sont dorénavant attendues à 1,3 milliard de dollars sur 2017, contre 1,5 milliard prévu jusqu'alors.

Statoil a bouclé cet été une campagne de prospection décevante dans les eaux arctiques de la mer de Barents, une région où elle nourrit de gros espoirs et où elle compte revenir en 2018, au grand dam des défenseurs de l'environnement.

Sa production d'hydrocarbures a sensiblement augmenté au cours du troisième trimestre, à 2,045 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j) contre 1,805 Mbep/j il y a un an.

Sur l'ensemble de l'année, la production devrait augmenter de 6%, soit un point de plus qu'attendu jusqu'à présent. Entre 2016 et 2020, l'objectif est une croissance organique moyenne d'environ 3% par an.

afp/rp