STMicroelectronics a réalisé au troisième trimestre un bénéfice net de 72 millions de dollars, soit 8 cents par action, à comparer avec une perte de 142 millions de dollars, soit 16 cents par action, un an plus tôt à la même époque. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 13 cents. Le chiffre d'affaires est, lui, ressorti à 1,89 milliard de dollars, en hausse de 1,2% par rapport au deuxième trimestre. Il était attendu en hausse de 3% en moyenne par la direction.

Le chiffre d'affaires a reculé de 6,3% sur un an essentiellement du fait de l'arrêt planifié des ventes de produits hérités de ST-Ericsson.

La marge brute, une mesure très surveillée de la rentabilité, est ressortie à 34,3%, en progression 30 points de base sur le trimestre. Elle attendue à environ 34,4% en moyenne par le groupe.

Le marché tablait sur un chiffre d'affaires de 1,93 milliard de dollars et une marge brute aux environs de 34,4%, selon Thomson Reuters.

« L'affaiblissement de la demande constaté vers la fin du trimestre, en particulier sur le marché de masse et dans les microcontrôleurs, a freiné la progression attendue du chiffre d'affaires par rapport au deuxième trimestre», a commenté Carlo Bozotti, Président et CEO de ST.

« Pour maintenir le cap du retour à la rentabilité de ces activités, et du fait de prévisions de croissance du chiffre d'affaires plus lentes que prévu dans un marché que nous anticipons plus faible, nous avons engagé une série de mesures visant à réduire les coûts d'exploitation d'environ 100 millions de dollars », a-t-il ajouté.

Le groupe va notamment mettre fin à son activité de production de modules caméra standard.

S'agissant de ses perspectives, Carlo Bozotti, a indiqué qu'il voyait la relative faiblesse des conditions de marché persister au quatrième trimestre. Sur cette période, le fabricant de semi-conducteurs table sur une baisse séquentielle du chiffre d'affaires d'environ 3,5%, à plus ou moins 3,5 points de pourcentage près. La marge brute devrait, elle, s'établir autour de 33,8%, à plus ou moins 2 points de pourcentage près, en raison de l'impact négatif attendu (entre 150 et 200 points de base) d'une hausse significative des charges de capacités de production inutilisées par rapport au troisième trimestre.