Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs anticipe une progression d'environ 5,5% de son chiffre d'affaires entre avril et juin par rapport aux trois mois précédents et une marge brute d'environ 34,0% au point médian.

"Après quelques trimestres de morosité, nous avons commencé à voir des signes de reprise de l'industrie au cours du premier trimestre, avec une amélioration des prises de commandes dans toutes les régions et en particulier pour les applications automobiles et industrielles", déclare le PDG Carlo Bozotti, dans un communiqué.

STMicroelectronics, dont les puces sont utilisées dans des domaines aussi variés que les téléphones portables, l'automobile ou les objets connectés, a vu ses revenus reculer de 3,3% au premier trimestre à 1,61 milliard de dollars tandis que sa marge brute s'est établie à 33,4%.

Le marché tablait en moyenne pour le premier trimestre sur un chiffre d'affaires de 1,62 milliard et une marge brute de 33%, selon un consensus Reuters.

Alors qu'il était légèrement bénéficiaire au trimestre précédent, STMicroelectronics a accusé en début d'année une perte nette de 41 millions, pénalisé à hauteur de 28 millions par des coûts de restructuration et de provisions pour dépréciation liés principalement à l'abandon programmé de son activité de fabrication de semi-conducteurs pour les décodeurs.

L'arrêt progressif de cette activité déficitaire, qui se traduira par 1.400 suppressions emplois dans le monde, doit permettre à STM d'économiser 170 millions de dollars sur une base annualisée.

Dans la foulée de l'annonce en janvier de ce nouveau plan de restructuration, le gouvernement français, coactionnaire de l'entreprise avec l'Etat italien, a appelé la direction du groupe à présenter une stratégie de croissance convaincante.

Mi avril, une source a dit à Reuters que le conseil d'administration de STMicroelectronics cherchait un successeur à son PDG Carlo Bozotti et disposait d'une liste de successeurs potentiels.

Agé de 64 ans, le dirigeant italien est à la tête du groupe depuis mars 2005. Son contrat est censé prendre fin en mai 2017.

Le titre a clôturé mardi soir en hausse de 2,58% à 5,21 euros, donnant une capitalisation boursière de 4,74 milliards. Depuis le début de l'année, il affiche une baisse de 15,79%.

(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot)