Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics (STM.FR), en pleine restructuration, a confirmé mercredi la perspective d'un retour à une croissance en rythme annuel de son activité au second semestre, après un deuxième trimestre encore marqué par un recul du chiffre d'affaires et du bénéfice net.

Au deuxième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 23 millions de dollars, contre 35 millions d'euros un an un plus tôt. Le chiffre d'affaires a baissé de 3,2% à 1,7 milliard de dollars, mais une amélioration de la rentabilité a contribué à une hausse de 21%, à 40 millions de dollars, du résultat opérationnel courant.

Grâce notamment aux restructurations passées, la marge brute du fabricant de puces électroniques a atteint 33,9% au deuxième trimestre, contre 33,8% un an plus tôt. Pour le deuxième trimestre, STMicroelectronics avait indiqué en avril viser une marge brute d'environ 34%, à plus ou moins 2 points de pourcentage près, "reflétant l'impact négatif sur la marge brute des charges de capacités de production inutilisées pour environ 60 points de base".

"Nos choix stratégiques nous positionnent pour un troisième trimestre solide", a déclaré Carlo Bozotti, le PDG du groupe franco-italien, dans un communiqué. "Ceci nous rend confiants dans notre capacité à faire croître notre chiffre d'affaires (...) au deuxième semestre 2016 par rapport au deuxième semestre 2015", a-t-il ajouté.

Pour le troisième trimestre, STMicro a indiqué viser une progression séquentielle de son chiffre d'affaires net d'environ 5,5%, avec une marge brute d'environ 35,5%, "à plus ou moins 2,0 points de pourcentage près, reflétant des charges de capacités inutilisées impactant négativement la marge brute pour environ 65 points de base".

Fin janvier, lors de la publication de ses résultats annuels, STMicro avait annoncé la fermeture de son activité de fabrication de décodeurs, afin de supprimer un foyer de pertes et de réduire ses coûts annuels de 170 millions de dollars. Cette opération, au coût estimé à près de 170 millions de dollars, doit entraîner la suppression de 1.400 emplois, soit 3% des effectifs totaux.

En 2015, la branche décodeurs de STMicro avait accusé une perte de 250 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 200 millions de dollars. L'opération doit permettre un recentrage du groupe sur ses deux points forts que sont l'Internet des objets et l'automobile.

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com ed: VLV