STMicroelectronics va-t-il réconcilier les investisseurs avec les fournisseurs de puces pour les smartphones ? L’action du groupe franco-italien a été pénalisée par la sévère vague de prises de profits qui a frappé le compartiment technologique ces derniers jours, notamment après que plusieurs fournisseurs de « semis » eurent lancé des avertissements. Conséquence, -6% en cinq séances pour ST, qui a plutôt mieux résisté que ses rivaux. La publication ce matin des résultats du premier trimestre et des perspectives pour le reste de l’année constituait un sacré test.

Et le résultat est concluant. L’industriel a réalisé une performance supérieure à la moyenne saisonnière de son secteur, grâce à l’automobile et à l’internet des objets notamment. Le management a toutefois concédé que le premier semestre est défavorable aux applications pour les smartphones, ce qui n’empêchera pas le chiffre d’affaires de croître de près de 20% sur la première moitié de l’année. De surcroît, le carnet de commandes reste « fort » dans les terminaux mobiles, ce qui pourrait contribuer à dissiper quelques craintes sur les perspectives 2018 du secteur. Les chiffres de ST font écho à ceux de Texas Instruments, qui a longtemps été le principal comparable du groupe européen. TI, qui a dévoilé ses chiffres hier soir, a dépassé les attentes au premier trimestre et relevé ses projections pour le second.

A l’ouverture du marché parisien, le titre ST gagne près de 3% à 18,185 euros, dans des volumes étoffés, alors que le CAC40 trébuche de -0,55% à 5.414 points. Il s’agit de la seconde plus forte hausse du CAC40 derrière Kering, porté par un trimestre encore exceptionnel de Gucci.