La correction des marchés du début d'année est l'addition d'une somme de déceptions qui, au final, a abouti à l'un des pires débuts d'année pour les valeurs européennes : l'indice Stoxx 600 perdait 16,9% au soir du 11 février 2016 avant de récupérer une partie de la baisse, rappelle Fabrice Masson, directeur de la Gestion Actions chez BFT Investment Managers.

Les incertitudes sur la conjoncture américaine, les craintes touchant aux capacités des banques centrales à disposer des moyens suffisants pour continuer à combattre la déflation, les doutes sur la réalité de la croissance chinoise et les inquiétudes quant à la situation financière des entreprises du secteur pétrolier américain se sont cumulés.

Mais l'élément essentiel réside, selon lui, dans la force et l'amplitude des révisions à la baisse des bénéfices attendus des entreprises. On constate un mouvement général et ininterrompu de révisions à la baisse des bénéfices attendus pour 2016. Le cumul de ces révisions atteint même -15% sur un an en Europe avec une accélération ces derniers mois. Ce sont évidemment des conditions très adverses pour les investisseurs en actions.