Il juge même que ces protections pourraient devenir aussi banales pour les entreprises qu'une assurance contre les incendies.

Tryg, qui a fait état mardi de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, a quadruplé ses ventes de polices contre les piratages informatiques au cours du deuxième trimestre, avec 2.800 contrats signés contre 700 sur la période janvier-mars.

Ce brusque essor a été favorisé par l'attaque au rançongiciel "Wannacry" qui a contaminé plus de 300.000 ordinateurs en mai. Elle a été suivie fin juin par une autre cyberattaque du même type qui a touché des grandes entreprises et des services publics de plusieurs pays, de la France à l'Australie.

"Nous pensons que, aussi bien pour les grandes que pour les petites entreprises, il va devenir aussi normal de disposer d'une assurance contre le piratage informatique que de disposer d'une assurance incendie", a dit Morten Hubbe, directeur général de Tryg, à Reuters.

La "cyber-assurance" étant une activité relativement récente comportant aussi des risques pour les assureurs, Martin Hubbe a ajouté que Tryg prévoyait de développer progressivement sa gamme de produits en la matière afin de les ajuster aux besoins de ses clients plutôt que de proposer dès le départ une police incluant l'intégralité des protections envisagées.

"C'est un territoire vierge à la fois pour nous et pour nos clients", a-t-il dit.

L'action Tryg prenait 2,35% à 09h07 GMT en Bourse de Copenhague et figurait parmi les plus fortes hausses de l'indice européen Stoxx 600, lui-même en recul de 0,2% au même moment.

(Jacob Gronholt-Pedersen; Bertrand Boucey pour le service français)