Londres (awp/afp) - Les cours du café ont tenté de se reprendre cette semaine, tandis que le sucre a connu un nouveau plongeon et que le cacao est resté sous pression, dans un marché dans l'ensemble toujours lesté par une offre élevée.

- Le café amorce une reprise -

Les cours du café ont tenté de se reprendre cette semaine, dans un marché en phase de consolidation après un récent accès de faiblesse qui avait vu les cours de l'arabica échangé à New York tomber la semaine dernière à 115,50 cents la livre, son niveau le plus faible depuis mars 2016.

"Il semble que les cours new-yorkais ont atteint un plancher" et que dans l'ensemble les cours sont en phase de consolidation, a observé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le robusta coté à Londres s'est pour sa part repris un peu plus franchement, grimpant vendredi à 2.175 dollars la tonne, son plus haut niveau en deux mois, aidé par des signes persistants de tensions sur l'offre en provenance du Vietnam et d'Indonésie.

"Il y a toujours peu d'achats industriels et les réserves semblent toujours élevées dans les pays producteurs, alors la tendance des prix devrait devenir plus stable", a estimé M. Scoville.

- Le sucre plonge -

Les cours du sucre sont tombés mercredi à de nouveaux plus bas en 16 mois, à 386,40 dollars la tonne de sucre blanc échangée à Londres et 12,74 cents la livre de sucre brut cotée à New York, avant d'amorcer un rebond en fin de semaine.

"Un approvisionnement meilleur et un surplus de l'offre par rapport à la demande sont à attendre du fait de signes de hausses considérables de la production dans presque tous les plus importants pays producteurs", ont estimé les analystes de Commerzbank.

En effet, "les conditions de production au Brésil (premier producteur de sucre au monde, NDLR) ont été meilleures cette année, et une meilleure récolte de cannes à sucre est attendue dans les mois à venir, au pic de la récolte" mais aussi sur la saison 2017/2018, a observé Jack Scoville.

Pour les analystes de Commerzbank, l'Inde et l'Union européenne (UE), respectivement deuxième et troisième plus gros producteurs au monde, devraient aussi pousser l'offre à la hausse sur la saison 2017/2018.

Ainsi, si une correction des prix à la hausse est à attendre car le marché a été trop vendu, celle-ci risque de n'être que temporaire car pas adossée à des données sur les fondamentaux de l'offre et de la demande, a prévenu Nick Penney, analyste chez Sucden.

- Le cacao sous pression -

Les cours de la fève brune sont restés sous pression cette semaine, le prix de la tonne cotée à Londres tombant même vendredi à 1.463 dollars, son niveau le plus faible en un mois, tandis que le cours de celle échangée à New York se stabilisait après un plus bas depuis début mai atteint la semaine dernière.

Le marché est en surplus d'offre par rapport à la demande et les conditions de pousse pour les plans sont généralement bonnes de par le monde, a relevé Jack Scoville.

Ces conditions ont été le catalyseur de la récente chute des cours, mais "il y a déjà des signes d'une reprise de la demande, alimentée par cette dégringolade des prix" au deuxième semestre 2017, a observé Joseph Oyegoke, analyste chez Capital Economics.

"Cela laisse à penser que les prix pourraient avoir atteint un plancher", a relevé l'analyste.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 2.167 dollars vendredi à 11H20 GMT, contre 2.026 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 127,70 cents, contre 118,85 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 402,10 dollars, contre 392,30 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 13,66 cents, contre 12,84 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.476 livres sterling, contre 1.526 livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en décembre. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 1.864 dollars, contre 1.863 dollars sept jours plus tôt.

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