Londres (awp/afp) - Le prix du sucre s'est stabilisé cette semaine dans un marché morose alors que celui du café a reculé et que le cacao s'est ressaisi.

Le sucre hésite

Les cours du sucre blanc, qui avaient atteint leur plus bas en deux ans la semaine dernière, ont connu une semaine mouvementée, rebondissant avant de plonger à nouveau pour enfin se stabiliser.

"Les prix tombent dans les marchés importateurs, avec énormément de sucre blanc disponible au Pakistan, une production bien meilleure que l'année précédente en Inde et une offre européenne en surplus", a résumé Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

A plus long terme, le marché pourrait par ailleurs avoir à gérer un afflux de canne à sucre, si les raffineries commencent à délaisser les agrocarburants.

"Entre les questions écologiques sur l'agriculture de masse, des incitations gouvernementales réduites et la montée en puissance des véhicules à batterie électrique, les biocarburants pourraient être délaissés", ont prévenu les analystes de Capital Economics.

Résultat, la canne à sucre serait moins souvent transformée en éthanol, ce qui ajouterait à l'offre de sucre.

Le café boit la tasse

Le robusta est resté stable sur la semaine, tandis que l'arabica a reculé.

"Le marché new-yorkais (où s'échange l'arabica, ndlr) prend note d'une météo très clémente au Brésil, ce qui augure d'une récolte abondante", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica, tandis que le robusta est principalement récolté au Vietnam, où la production annuelle est également attendue à des niveaux élevés.

"La météo brésilienne reste le facteur déterminant pour les prix depuis plusieurs semaines, ont confirmé les analystes du courtier I&M Smith, qui rappellent qu'outre la récolte d'arabica du pays, qui arrivera sur les marchés en juin, le Brésil produit également du robusta du robusta qui sera livré en avril.

Le cacao remonte

Le marché du cacao se redressait un peu entre deux récoltes, alors que la surabondance annoncée ne s'est pas tout à fait matérialisée.

"Les investisseurs gardent aussi un oeil sur la météo ivoirienne", a commenté Jack Scoville.

Le premier producteur mondial entre dans la saison de l'Harmattan, ce vent venu du Sahara dont l'intensité peut endommager les champs de cacaoyers.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.748 dollars vendredi à 15H45 GMT, contre 1.766 dollars le vendredi précédent à 15H30 GMT mais pour le mois de mars. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 120,45 cents, contre 124,45 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 356,50 dollars, contre 356,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 13,53 cents, contre 13,38 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.439 livres sterling, contre 1.378 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.041 dollars, contre 1.987 dollars sept jours plus tôt.

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