Londres (awp/afp) - Le sucre a reculé en fin de semaine après avoir grimpé depuis le début de l'année, tandis que le café voyait se poursuivre la baisse de ces dernières semaines et que le cacao a clairement creusé ses pertes.

Le sucre reprend son souffle

Le sucre a atteint lundi 561,90 dollars la tonne de sucre blanc à Londres et 21,49 cents la livre de sucre brut à New York, à leur plus haut niveau depuis deux mois et demi, avant de reculer sur le reste de la semaine.

"La hausse du début de la semaine est toujours motivée par les prévisions d'une baisse de la production indienne", ont commenté les analystes de Commerzbank.

L'association des raffineries de sucre indiennes (ISMA) a réduit ses prévisions de production de 23,4 à 21,3 tonnes pour la saison 2016/2017, ce qui serait un plus bas en sept ans, ont précisé les analystes de Commerzbank.

"Pour l'instant, l'Inde n'a pas pris de mesures pour réduire les taxes d'importations et dans le passé, le pays a attendu qu'il y ait une réelle pénurie avant de le faire", ont-ils prévenu.

En fin de semaine, les marchés se sont tournés vers les récoltes brésiliennes, où la récolte de sucre est attendue en baisse, mais où la production de soja est attendue en hausse.

"Tous les ans, les spéculateurs tournent dans tous les sens les données sur le soja, car une hausse de la production peut entraîner une limitation des disponibilités des ports brésiliens pour exporter le sucre", a noté Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

Les pluies brésiliennes saturent le robusta

Le cours du robusta est descendu jeudi à 2.092 dollars à Londres, à son plus bas depuis un mois et demi, tandis que l'arabica a atteint 144,20 cents la livre mercredi à New York, à son plus bas depuis un mois, avant de remonter sur la semaine.

Le café a donc vu sa baisse se poursuivre, après avoir atteint des plus hauts en cinq ans pour le robusta fin janvier.

"La montée des volumes d'exportations et la hausse des réserves dans les pays consommateurs mettent les prix sous pression", a prévenu l'Organisation internationale du café (ICO) dans son rapport mensuel.

"Dans l'ensemble, le marché est sous pression, car les conditions météorologiques au Brésil sont favorables à la récolte pour les prochains jours", a ajouté Jack Scoville, analyste chez Price Group.

Le cacao broie du noir

Le recul du cacao s'est poursuivi pour atteindre vendredi 1.618 livres sterling la tonne à Londres, à son plus bas depuis près de trois ans et demi, tandis que la force du dollar a encore plus pesé sur la cotation de New York qui a touché son plus bas en plus de huit ans à 1.962 dollars le même jour.

Depuis plusieurs semaines, la récolte abondante attendue en Afrique de l'Ouest et en Asie du Sud-Est pèse sur les cours, alors que l'industrie s'est adaptée à des prix plus élevés ces dernières années en abaissant son offre.

"La tendance reste à la baisse, il n'y a tout simplement pas d'acheteurs. Il y a énormément de cacao disponible sur le marché", a résumé Jack Scoville.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 2.129 dollars vendredi à 15H35 GMT, contre 2.180 dollars le vendredi précédent à 15H35 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 148,60 cents, contre 147 cents sept jours auparavant mais pour la livraison de mars.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 540,40 dollars, contre 548,20 dollars le vendredi précédent mais pour la livraison de mars. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 20,37 cents, contre 20,92 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 1.618 livres sterling, contre 1.688 livres sterling le vendredi précédent mais pour la livraison de mars. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 1.968 dollars, contre 2.074 dollars sept jours plus tôt pour la livraison de mars.

js/acd/LyS