Zurich (awp) - L'opérateur Salt est en train d'évaluer une action en justice, après le passage du câblo-opérateur UPC de son réseau vers celui du concurrent Swisscom, a indiqué le directeur général (CEO) Andreas Schönenberger mardi à la Handelszeitung. Selon le patron, l'annonce de ce changement va "à l'encontre du contrat" entre les deux sociétés.

Début janvier, UPC avait indiqué vouloir délaisser le réseau mobile de Salt, sur lequel reposent depuis 2015 ses offres, pour migrer vers celui de Swisscom au début de l'année prochaine.

La société de Wallisellen s'est déclarée "étonnée" par le décision de Salt, n'estimant pas avoir commis de faute contractuelle, selon une prise de position d'UPC.

Salt s'attend également à être désavantagé dans l'octroi prévu de nouvelles fréquences de téléphonie mobile. Au contraire de Swisscom, l'opérateur est opposé à une mise aux enchères de certaines fréquences, privilégiant une répartition entre les trois opérateurs helvétiques, a ajouté le patron.

La Commission fédérale de la communication (ComCom) a confirmé début novembre qu'elle allait attribuer de nouvelles fréquences pour la téléphonie mobile de cinquième génération (5G) au second semestre 2018. La procédure doit démarrer au printemps via un appel d'offres, l'attribution des fréquences étant prévue en seconde moitié d'année.

Revenant sur la menace de quitter le pays, le CEO a affirmé disposer "d'une stratégie à long terme" et être "engagé en faveur de la Suisse". Salt a construit ou modernisé 670 antennes en 2017 pour un investissement d'environ 130 mio CHF.

L'opérateur n'est pas à court d'argent et disposait à la fin de l'année dernières de plus de 200 mio CHF de liquidités, a-t-il ajouté.

rw/cp/al/buc