Genève (awp) - Le courtier en ligne Swissquote enregistre quotidiennement beaucoup de trafic sur sa plateforme dévolue à la cryptomonnaie bitcoin. "Des millions sont traités chaque jour, et les volumes continuent d'augmenter", a déclaré le directeur général (CEO) Mark Bürki à L'Agefi (édition de mercredi). L'impact sur le résultat est positif, mais demeure pour l'instant marginal, explique-t-il.

"La grande majorité des transactions sont faites à des fins spéculatives. Malgré tout, il y a aussi des gens qui accumulent des bitcoin", a précisé le CEO de la banque en ligne. Cette dernière avait lancé sa plateforme à mi-juillet.

La présence de jeunes investisseurs passionnés de nouvelles technologies et qui achètent un bitcoin ou une fraction de cette cryptomonnaie s'avère positive, selon M. Bürki.

A en croire le dirigeant, l'avantage de Swissquote réside dans son statut de banque régulée qui offre la garantie de la disponibilité et du paiement de la contrevaleur au moment de la vente du bitcoin. "Nous sommes parmi les premières banques régulées à offrir le négoce de bitcoin, en tout cas la première en Europe".

MONNAIE D'ÉCHANGE TROP CHÈRE

L'objectif premier de la plateforme n'est pas de générer du chiffre d'affaires mais "de comprendre de l'intérieur comment ça fonctionne, et d'avancer au niveau de la problématique réglementaire", affirme Marc Bürki, qui qualifie la blockchain - dont le bitcoin est l'une des applications - de révolution.

Le patron de Swissquote est également revenu sur l'envolée récente de cette cryptomonnaie. Le bitcoin s'imposera difficilement comme une moyen de payement, selon lui. "Au niveau actuel de plus de 5600 USD, et du fait de la forte volatilité, il devient difficile de l'utiliser comme monnaie d'échange." Le nombre limité à 21 mio d'unités alimente cette hausse.

Le bitcoin est passée par des hauts et des bas dernièrement, grimpant à 4000 USD à la mi-août, puis redescendant un mois plus tard à 3300 USD.

Sous la houlette du directeur Mark Bronson, l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a rattrapé le retard qu'elle a accumulé par le passé en matière technologique, souligne Marc Bürki. "Elle dispose désormais de spécialistes de cryptomonnaies, et nous pouvons parler d'égal à égal". Swissquote a beaucoup échangé avec la Finma avant la mise en place de sa plateforme bitcoin.

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