Zurich (awp) - Le rachat de Syngenta par ChemChina ne doit pas se traduire par des licenciements en Suisse, a assuré le président de l'agrochimiste bâlois, Michel Demaré, dans un entretien au journal "L'Agefi" paru jeudi. Il n'y aura "pratiquement aucun" changement opérationnel au terme de cette opération, dont la finalisation est attendue d'ici fin juin, a-t-il souligné.

Interrogé sur d'éventuels licenciements importants en Suisse, M. Demaré a répondu qu'"il n'y en aura pas dans le cadre de cette transaction". "Tous les sites resteront en place et Monthey restera notamment le plus grand site mondial de production" du groupe, a ajouté le président du conseil d'administration.

Au niveau opérationnel, "il n'y aura pratiquement aucun changement". Le futur conseil d'administration du géant de l'agrochimie se composera de dix membres, dont six seront choisis par ChemChina et quatre par Syngenta.

Plusieurs régulateurs doivent encore approuver la méga-fusion, mais le président s'est déclaré "très optimiste à ce sujet". La Commission européenne rendra sa décision d'ici le 12 avril, suivi par la Commission américaine du Commerce et le ministère chinois du Commerce extérieur.

"Nous sommes confiants de pouvoir clôturer la transaction avant la fin du 2e trimestre", a estimé le Belgo-Suisse.

Revenant sur l'offre de rachat de l'américain Monsanto, qui avait été rejetée, M. Demaré a souligné qu'"avec Monsanto, nous aurions eu une intégration douloureuse avec une issue plus qu'incertaine". "Avec ChemChina, nous avons seulement un changement de propriétaire", a résumé le président.

al/lk