NEW YORK, 13 janvier (Reuters) - Le groupe japonais Takata a accepté de plaider coupable aux accusations portées contre lui par le département américain de la Justice dans le cadre d'un accord, qui pourrait être annoncé ce vendredi, d'un milliard de dollars (942 millions d'euros) pour mettre un terme à l'enquête pénale ouverte dans le dossier impliquant des airbags défectueux, ont dit des sources.

L'acccord prévoit une amende pénale de 25 millions de dollars, une enveloppe pour dédommager les victimes de 125 millions, le solde de 850 millions devant servir à compenser les constructeurs automobiles ayant subi des pertes liées à des rappels massifs de véhicules, ont poursuivi les sources.

L'équipementier automobile, dont une centaine de million d'airbags ont fait l'objet d'une procédure de rappel dans le monde, va également être suivi par un moniteur indépendant, selon les termes de l'accord.

Takata devrait plaider coupable de fraude, à savoir d'avoir fourni des informations erronées aux autorités américaines.

En 2015, l'Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) avait, dans une procédure distincte, infligé une amende de 70 millions de dollars à Takata après que le groupe a reconnu avoir été au courant du défaut de ses airbags sans pour autant organiser à temps le rappel de ses produits.

Takata s'est refusé à tout commentaire.

Au moins 11 personnes ont été tuées et 184 personnes ont été blessées aux Etats-Unis dans des incidents ou des accidents impliquant des airbags produits par Takata, qui sont susceptibles de se déclencher avec une force excessive dans des conditions de chaleur et d'humidité élevées. (David Shepardson, Benoit Van Overstraeten pour le service français)