Le groupe, dont les airbags défectueux sont liés à au moins 16 décès et plus de 150 blessures à travers le monde, va demander la protection de la loi sur les faillites devant un tribunal de Tokyo, ont dit les sources.

Takata cherchera ensuite à obtenir des prêts relais auprès de la filiale bancaire de Sumitomo Mitsui Financial Group, a précisé l'une des sources, ajoutant qu'il était question de dizaines de milliards de yens.

Un porte-parole de Takata, Toyohiro Hishikawa, a déclaré que rien n'avait été décidé en matière de procédure et de financement.

Takata envisage d'entamer une procédure de mise en faillite à la fois aux Etats-Unis et au Japon, selon les deux sources.

Vendredi, une source avait rapporté à Reuters qu'un dépôt de bilan coïnciderait avec un accord de financement avec l'équipementier automobile américain Key Safety Systems. Ce dernier pourrait reprendre les activités opérationnelles de Takata aux Etats-Unis, tandis que le groupe japonais ne serait plus qu'une coquille vide qui conserverait les engagements financiers liés aux multiples rappels.

Le titre Takata, dont la cotation était suspendue depuis vendredi à la suite de ces informations, a clôturé en baisse de près de 55% à 110 yens jeudi à la Bourse de Tokyo.

(Taro Fuse et Maki Shiraki; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)