Tarkett (-1,99% à 24,405 euros) a souffert ces six derniers mois de la dégradation du climat politique entre la Russie et l'Ukraine, et le marché s'inquiète aujourd'hui de l'incertitude qui domine dans la région. Le fabricant de revêtements de sols et de surfaces sportives a affiché un résultat net part du groupe en baisse de 16% à 30,8 millions d'euros sur la période, tandis que l'Ebitda ajusté a cédé 5,6% à 125,7 millions d'euros. De son côté, le chiffre d'affaires net a perdu 5,4% (-1,4% en données organiques) à 1,11 milliard d'euros.

Ce repli de l'activité est à rapprocher du recul organique de 7,6% des ventes nettes de Tarkett dans les pays de la CEI & Autres pays à 345 millions d'euros, anciennement premier marché du groupe. C'est désormais la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique qui enregistre le plus gros montant de ventes avec 347 millions d'euros, en hausse comparable de 2,2%. L'Amérique du Nord est quasi-stable avec une hausse timide de 0,3% de son chiffre d'affaires en données organiques (-4,6% en données publiées) à 318,8 millions d'euros. Le segment Sport croît, lui, de 6% à 96,9 millions d'euros.

L'effet de change a lui aussi pesé lourd sur l'activité semestrielle de Tarkett (-4,2%) en raison de la dégradation de la parité des monnaies de la CEI et du dollar par rapport à l'euro.

Le groupe s'est en outre félicité de la bonne tenue de la rentabilité sur ses autres marchés. Globalement, la marge d'Ebitda ajusté est restée stable sur un an à 11,4% du chiffre d'affaires net. Tarkett a poursuivi ses acquisition en Europe de l'Est et centrale et a renforcé sa présence en Chine au cours de la période.

Enfin, Tarkett a annoncé faire preuve de prudence en ce qui concerne la fin de l'année en raison de l'environnement incertain. Il a maintenu sa prévision d'un accroissement de son activité supérieur à celui du PIB des pays dans lequel il opère et entend conserver un taux de marge d'Ebitda ajusté supérieur à 12%, contre 13,6% sur le seul deuxième trimestre. Enfin, il compte toujours générer 300 millions de chiffre d'affaires additionnel par croissance externe d'ici 2016.