Londres (awp/afp) - Le groupe indien de la sidérurgie Tata Steel s'est engagé mercredi à rester au Royaume-Uni en annonçant notamment un investissement d'un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) sur son site géant de Port Talbot, selon un communiqué commun des syndicats du secteur.

Les syndicats Unite, Community et GMB, observent que cet engagement intervient alors que Tata Steel UK avait envisagé de céder ses activités britanniques faute de rentabilité.

Selon le communiqué, publié à l'issue d'une rencontre entre les représentants des syndicats et des responsables du groupe, Tata Steel a promis de garantir l'avenir des emplois et de la production à Port Talbot dans le Pays de Galles et des autres aciéries du pays.

L'accord prévoit donc un investissement d'un milliard de livres sur dix ans principalement à Port Talbot, un pacte pour l'emploi qui inclut l'engagement d'essayer d'éviter tout licenciement sec pendant cinq ans, ainsi qu'une refonte du système de retraite, qui est jusqu'à présent très déficitaire.

Le flou régnait jusqu'à présent sur la stratégie du groupe dans le pays où il emploie encore 11.000 personnes.

Il avait annoncé fin novembre être sur le point de céder ses activités dans les aciers spécialisés au Royaume-Uni, qui emploie 1.700 personnes, pour une valeur de 100 millions de livres (117 millions d'euros).

Tata Steel UK avait indiqué au début du printemps qu'il envisageait de céder ses activités britanniques faute de pouvoir les rentabiliser face à l'afflux sur le marché européen de masses d'acier à prix cassé importé de Chine. Il a formalisé peu après la vente de ses activités d'acier long au Royaume-Uni et en France.

Début juillet, il avait dévoilé l'ouverture de discussions stratégiques "avec plusieurs entreprises, dont l'allemand Thyssenkrupp", en vue de créer une coentreprise européenne dans l'acier comme alternative à la vente de ses activités britanniques restantes.

afp/rp