Quatre mois après avoir étalé au grand jour leurs désaccords sur la stratégie à suivre, Technicolor et son principal actionnaire, Vector Capital, ont signé un accord de paix. Même si ce dernier ne comprend pas de période de lock-up pour la participation de 12,9% du groupe de private equity, il éloigne la perspective du retour de ces actions en Bourse où Technicolor gagne 5,20% à 5,806 euros, soit l'une des plus fortes hausses du SBF 120.

Vector Capital demandait auparavant la scission du groupe, expliquant que les conglomérats étaient passés de mode. Il a finalement apporté son soutien au nouveau plan stratégique du groupe (Drive 2020) dévoilé le 19 février dernier. Dans le cadre de ce plan, Technicolor « entend gérer de façon dynamique son portefeuille d'activités pour se concentrer sur ses actifs leaders sur leur marché, rentables et stratégiquement compétitifs ».

Selon le nouvel accord, le Conseil d'administration proposera au vote de l'Assemblée générale des actionnaires du 9 avril 2015 le renouvellement du mandat d'administrateur de David Fishman (directeur général de Vector), les mandats des deux représentants de Vector Capital arrivant à échéance à cette occasion.

La société de private equity s'est également engagée à voter en faveur des résolutions soumises par le Conseil d'administration aux Assemblées Générales 2015 et 2016, mais sous conditions. Elle sera libérée de cet engagement pour les opérations de capital dilutives et si le cours moyen de l'action Technicolor venait à être inférieur à 5 euros sur une période de 20 jours tandis que dans le même temps David Fishman démissionnait du Conseil. Une façon pour Vector Capital de mettre la pression sur la direction pour créer de la valeur, même à court terme.

Pour Oddo, il s'agit forcément d'une bonne nouvelle, ces désaccords stratégiques majeurs ne faisant pas sérieux, surtout pour une société comme Technicolor avec un historique aussi mouvementé.

(C.J)