Technicolor a lancé hier soir son quatrième profit warning de l’année. En Bourse, l’action du spécialiste des technologies de l'image et du son affiche la plus forte baisse de l’indice SBF 120, avec un recul de 2,79% à 2,96 euros. Un repli qui reste cependant limité – le précédent avertissement avait entraîné une chute de près de 10% de l’action – car Technicolor a annoncé en parallèle être entré en négociations pour la vente de son activité de licences de brevets.

Ces discussions interviennent alors que cette activité a enregistré au cours des deux dernières années une nette réduction de ses résultats depuis l'expiration des brevets de la technologie MPEG-2 (compression d'image et de son). Les analystes lui reprochent aussi son manque de visibilité. Fin août, Kepler Cheuvreux qualifiait le segment Technologie, qui gère les brevets, de "boîte noire" aux ventes imprévisibles.

Technicolor a expliqué que ce projet de cession s'inscrivait dans son objectif de simplifier sa structure et d'allouer son capital et ses ressources à ses autres activités. Bien que la réalisation de cette transaction ne soit pas garantie, le groupe s'est dit confiant de parvenir à un accord.

Technicolor abaisse ses prévisions annuelles

En attendant le résultat des négociations, le processus de vente pénalise l'activité licences de brevets, Technicolor ayant suspendu les discussions commerciales concernant leur octroi.

En conséquence, le segment Technologie devrait générer en 2017 un Ebitda ajusté d'environ 70 millions d'euros contre une précédente prévision de 115 millions d'euros. Le flux de trésorerie est, lui, anticipé à environ 25 millions d'euros, à comparer avec 100 millions d'euros auparavant.

Les autres activités, Maison Connectée (décodeurs et modems) et Services entertainment (effets visuels, postproduction, réplication de DVD et Blu-Ray…), étant seulement en ligne avec les attentes du groupe, ce dernier a dû réduire ses objectifs annuels.

Technicolor prévoit ainsi de générer en 2017 un Ebitda ajusté d'environ 370 millions d'euros contre de 420 à 480 millions auparavant. Le flux de trésorerie est pour sa part anticipé à environ 75 millions d'euros avant impacts des accords transactionnels conclus dans le cadre de l'affaire des tubes cathodiques (environ 81 millions d'euros) contre plus de 150 millions précédemment.