AccorHotels (-6,51% à 38,775 euros) accuse la plus forte baisse du CAC 40. A l'image d'autres valeurs du secteur du tourisme (-6,7% pour Air France-KLM par exemple) et du luxe (-2,3% pour LVMH, -1,7% pour Kering) le premier groupe hôtelier européen est pénalisé par le regain d'aversion pour le risque après les attentats de Paris. Les investisseurs redoutent l'impact d'une baisse du marché du tourisme français, voire européen, sur ces sociétés. En janvier en effet, les attentats avaient dissuadé une partie de la clientèle étrangère de poser ses valises en France.

Plus globalement, le risque d'escalade du conflit syrien et irakien pourrait limiter le tourisme international, ce qui pénaliserait les chaines hôtelières, les compagnies aériennes mais aussi les marques de luxe dont l'activité dépend notamment de la clientèle touristique.

Le timing est particulièrement négatif pour le luxe qui réalise traditionnellement une partie significative de son chiffre d'affaires lors des fêtes de fin d'année. Ainsi, en 2014, LVMH a réalisé 30,2% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre (28,2% pour les activités Luxe de Kering).

A contrario, ce regain de tension au Moyen-Orient, premier bassin pétrolier mondial, profite aux prix du brut et, par voie de conséquence, aux sociétés pétrolières et parapétrolières. Le cours du baril de WTI progresse de 0,79% à 41,06 dollars tandis que son homologue européen, le Brent, gagne 0,88% à 44,86 dollars.

Dans le sillage de l'or noir, Technip bondit de 2,27% pour signer la plus forte hausse du CAC 40 devant Total (+1,85%). Au sein du SRD, CGG grimpe de 4,9% et Maurel & Prom de 4,4%.

(P-J.L)

Valeurs citées dans l'article : TECHNIP, Total, KERING, LVMH, ACCOR