En repli de 1,22% à 56,70 euros, Technip accuse l'une des plus fortes baisses du CAC 40 dans le sillage du norvégien Seadrill. Le titre du premier groupe mondial de forage en mer par la capitalisation boursière (10,1 milliards de dollars) plonge de 13,8% à 122,30 couronnes norvégiennes après la publication de résultats décevants au troisième trimestre et l'annonce de la suspension de son dividende.

A l'image du reste des acteurs du secteur des services pétroliers, le groupe coté à Oslo est frappé de plein fouet par la réduction des investissements des majors pétrolières liée à la chute des cours du brut.

Le Brent, qui a perdu plus de 34% depuis son pic du mois de juin dernier, se négocie sous les 80 dollars, à 78,42 dollars aujourd'hui, un niveau en dessous duquel de nombreux projets, aux yeux d'analystes, ne sont plus rentables pour le secteur.

Technip est également affecté par les informations de presse selon lesquelles l'Etat français serait favorable au rapprochement entre le groupe et CGG. Pour autant, l'Etat, actionnaire des deux groupes, jugerait l'offre de Technip insuffisante.

Un point de vue partagé par le marché. CM-CIC Securities estime ainsi que l'offre de 8,30 euros par action CGG devrait être relevée substantiellement pour que l'opération se concrétise.

Enfin, certains s'interrogent sur l'opportunité d'une telle acquisition. Sandrine Cauvin, gérante Matières Premières chez Turgot AM rappelle dans son dernier Hebdo "que la sismique et l'ingénierie sont positionnées aux deux extrémités de la chaîne des services pétroliers. Les deux sociétés ne présentent ainsi pas de synergies opérationnelles".

Pour elle, "le meilleur argument pour cette offre est que Technip achète à un moment où la sismique marine ne peut pas aller beaucoup plus mal et met ainsi la main sur une bonne technologie (division géosciences et Sercel)".

(P-J.L)